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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 21:33
TUBE FILLETTEident ainsi ? La femme
y consentit et, laissant une chandelle allumée, ils se cachèrent dans la garde-robe, derrière les vêtements accrochés, et attendirent. Quand minuit sonna, deux jolis petits nains tout nus entrèrent dans la chambre, se placèrent à l'établi du cordonnier et, prenant le cuir taillé dans leurs petites mains, se mirent à piquer, à coudre à battre avec tant d'adresse et de promptitude qu'on n'y pouvait rien comprendre. Ils travaillèrent sans relâche jusqu'à ce que l'ouvrage fut terminé, et alors ils disparurent tout d'un coup. Le lendemain, la femme dit :

- Ces petits nains nous ont enrichis ; il faut nous montrer reconnaissants. Ils doivent mourir de froid, à courir ainsi tout nus sans rien sur le corps. Sais-tu ? je vais leur coudre à chacun chemise, habit, veste et culotte et leur tricoter une paire de bas ; toi, fais-leur à chacun une paire de souliers. L'homme approuva fort cet avis ; et le soir, quand tout fut prêt, ils placèrent ces présents sur la table au lieu de cuir taillé, et se cachèrent encore pour voir comment les nains prendraient la chose. À minuit, ils arrivèrent, et ils allaient se mettre au travail, quand, au lieu du cuir, ils trouvèrent sur la table les jolis petits vêtements. Ils témoignèrent d'abord un étonnement qui bientôt fit place à une grande joie. Ils passèrent vivement les habits et se mirent à chanter : Ne sommes-nous pas de jolis garçons ? Adieu cuir, souliers et chaussons ! Puis ils commencèrent à danser et à sauter par dessus les chaises et les bancs, enfin, tout en dansant ils gagnèrent la porte. À partir de ce moment, on ne les revit plus ; mais le cordonnier continua d'être heureux le reste de ses jours, et tout ce qu'il entreprenait lui tournait à bien.

Partie II

Il y avait une fois une pauvre servante qui était active et propre ; elle balayait tous les jours la maison et poussait les ordures dans la rue devant la porte. Un matin, en se mettant à l'ouvrage, elle trouva une lettre par terre ; comme elle ne savait pas lire, elle posa son balai dans un coin et porta la lettre à ses maîtres : c'était une invitation de la part des nains magiques, qui la priaient d'être marraine d'un de leurs enfants. Elle ne savait que décider ; enfin, après beaucoup d'hésitations, comme on lui dit qu'il était dangereux de refuser, elle accepta. Trois nains vinrent la chercher et la conduisirent dans une caverne de la montagne, où ils demeuraient. Tout y était d'une extrême petitesse, mais si joli et si mignon qu'on ne saurai dire combien. L'accouchée était dans un lit d'ébène incrusté de perles, avec des couvertures brodées d'or ; le berceau de l'enfant était en ivoire et sa baignoire en or massif. Après le baptême, la servante voulait retourner tout de suite chez ses maîtres, mais les nains la prièrent instamment de rester trois jours avec eux. Elle les passa en joie et en fêtes, car ces petits êtres lui faisaient le plus charmant accueil. Au bout de trois jours, comme elle voulut absolument s'en retourner, ils lui remplirent ses poches d'or et la conduisirent jusqu'à la sortie de leur souterrain. En arrivant chez ses maîtres, elle se remit à son travail ordinaire et reprit son balai au coin même où elle l'avait laissé. Mais il sortit de la maison des étrangers qui lui demandèrent qui elle était et ce qu'elle voulait. Elle apprit alors qu'elle n'était pas restée trois jours, comme elle croyait, mais sept ans entiers chez les nains, et que pendant ce temps-là ses maîtres étaient morts.

Partie III

Un jour les nains prirent à une femme son enfant au berceau, et mirent à la place un petit monstre qui avait une grosse tête et des yeux fixes et qui voulait sans cesse à manger et à boire. La pauvre mère alla demander conseil à sa voisine. Celle-ci lui dit qu'il fallait porter le petit monstre dans la cuisine, le poser sur le foyer, allumer du feu à côté, et faire bouillir de l'eau dans deux coquilles d'oeufs ; cela ferait rire le monstre, et si une fois il riait, il serait obligé de partir. La femme fit ce que sa voisine lui avait dit. Dès qu'il vit les coquilles d'oeuf pleines d'eau sur le feu, le monstre s'écria :

Je n'avais jamais vu, quoique e sois bien vieux, Faire bouillir de l'eau dans des coquilles d'oeufs.

Et il partit d'un éclat de rire. Aussitôt il survint une foule de nains qui rapportèrent l'enfant véritable, le déposèrent dans la cheminée et reprirent leur monstre avec eux.

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 18:55



GLUCK
 

Une histoire de fantôme
La fin de l’été a souvent de beaux jours à Berlin. Le soleil perce joyeusement les nuages, et l’air humide, qui se balance sur les rues de la cité, s’évapore légèrement à ses rayons. On voit alors de longues files de promeneurs, un mélange chamarré d’élégants, de bons bourgeois avec leurs femmes et leurs enfants en habits de fête, d’ecclésiastiques, de juifs, de filles de joie, de professeurs, d’officiers et de danseurs, passer sous les allées de tilleuls, et se diriger vers le jardin botanique. Bientôt toutes les tables sont assiégées chez Klaus et chez Weber ; le café de chicorée fume en pyramides tournoyantes, les jeunes gens allument leurs cigares, on parle, on dispute sur la guerre ou la paix, sur la chaussure de madame Bethmann, sur le dernier traité de commerce et la dépréciation des monnaies, jusqu’à ce que toutes les discussions se perdent dans les premiers accords d’une ariette de Fanchon, avec laquelle une harpe discorde, deux violons fêlés et une clarinette asthmatique viennent tourmenter leurs auditeurs et se tourmenter eux-mêmes. Tout proche de la balustrade qui sépare de la rue la rotonde de Weber, sont plusieurs petites tables environnées de chaises de jardin ; là, on respire un air pur, on observe les allants et les venants, et on est éloigné du bourdonnement cacophonique de ce maudit orchestre : c’est là que je viens m’asseoir, m’abandonnant aux légers écarts de mon imagination, qui m’amène sans cesse des figures amies avec lesquelles je cause à l’aventure, des arts, des sciences et de tout ce qui fait la joie de l’homme. La masse des promeneurs passe devant moi, toujours plus épaisse, toujours plus mêlée, mais rien ne me trouble, rien ne m’enlève à mes amis fantastiques. Une aigre valse échappée des maudits instruments me rappelle quelquefois du pays des ombres ; je n’entends que la voie criarde des violons et de la clarinette qui brait ; elle monte et elle descend le long d’éternelles octaves qui me déchirent l’oreille, et alors la douleur aiguë que je ressens m’arrache une exclamation involontaire. - Oh ! les infernales octaves ! m’écriai-je un jour. J’entendis murmurer auprès de moi : Fâcheux destin ! encore un chasseur d’octaves ! Je me levai et je m’aperçus qu’un homme avait pris place à la même table que moi. Il me regardait fixement, et je ne pus à mon tour détacher mes regards des siens. Jamais je n’avais vu une tête et une figure qui eussent fait sur moi une impression aussi subite et aussi profonde. Un nez doucement aquilin regagnait un front large et ouvert, où des saillies fort apparentes s’élevaient au-dessus de deux sourcils épais et à demi-argentés. Ils ombrageaient deux yeux étincelants, presque sauvages à force de feu, des yeux d’adolescents jetés sur un visage de cinquante ans. Un menton gracieusement arrondi contrastait avec une bouche sévèrement fermée, et un sourire involontaire, que produisait le jeu des muscles, semblait protester contre la mélancolie répandue sur ce vaste front. Quelques boucles grises pendaient seulement derrière sa tête chauve, et une large houppelande enveloppait sa haute et maigre stature. Dès que mes regards tombèrent sur cet homme, il baissa les yeux, et reprit sa tâche, que mon exclamation avait sans doute interrompue : elle consistait à secouer complaisamment, de plusieurs petits cornets dans une grande tabatière, du tabac qu’il arrosait de temps en temps de quelques gouttes de vin. La musique ayant cessé, je ne pus me défendre de lui adresser la parole. - Il est heureux que la musique se taise, lui dis-je, elle n’était pas supportable. Il me jeta un regard à la dérobée, et versa son dernier cornet. - Il vaudrait mieux qu’on ne jouât pas du tout, que de jouer aussi mal, repris-je. N’êtes-vous pas de mon avis ? - Je ne suis d’aucun avis, dit-il. Vous êtes musicien et connaisseur de profession ?... - Vous vous trompez. Je ne suis ni l’un ni l’autre. J’ai appris autrefois à jouer un peu du piano et de la contrebasse, comme une chose qui tient à une bonne éducation, et mon maître me disait que rien ne faisait plus mauvais effet qu’une voix de haute-contre procédant par octaves vers la basse. Voilà mon autorité, je vous la donne pour ce qu’elle vaut. - Vraiment, répondit-il. Quittant alors son siège, il se dirigea lentement et d’un air pensif vers les musiciens, en levant à plusieurs reprises les yeux au ciel et se frappant le front avec la paume de sa main, comme quelqu’un qui voudrait éveiller en lui un souvenir. Je le vis de loin parler aux exécutants, qu’il traita avec une dignité hautaine. Il revint, et à peine eut-il repris sa place, qu’on se mit à jouer l’ouverture d’Iphigénie en Aulide. Il écouta l’andante les yeux à demi-fermés, et les bras croisés sur la table. Par un léger mouvement de son pied gauche, il marquait les intonations ; il releva la tête, jeta un regard derrière lui, étendit sur la table sa main gauche, dont les doigts ouverts semblaient plaquer un accord sur un piano, et éleva la droite en l’air : c’était un maître d’orchestre qui donnait le signal d’une autre mesure. - Sa main droite retomba, et l’allegro commença. Une rougeur brûlante couvrit ses joues pâles, ses sourcils se rejoignirent entre les plis de son front, et une fureur divine dissipa le sourire forcé qui voltigeait autour de ses lèvres. Il se recula, ses sourcils se relevèrent, les muscles de ses joues se contractèrent de nouveau, ses yeux brillèrent, une expression de douleur couvrit ses traits ; son haleine s’échappa péniblement de sa poitrine, des gouttes de sueur vinrent mouiller son front, et son doigt levé annonça le tutti et le morceau d’ensemble. Sa main droite ne cessa pas de battre la mesure ; mais de la gauche il tira son mouchoir et s’essuya le visage. C’est ainsi qu’il anima le squelette d’ouverture que nous offraient deux violons, et qu’il lui donna de la chair et des couleurs. J’entendais les sons tendres et plaintifs de la flûte, dans ses tons ascendants, lorsque la tempête des violons et des basses a cessé, et que le tonnerre des timbales garde le silence ; j’entendais les accents brefs et rapides des violoncelles, du hautbois, qui exprime la douleur, jusqu’à ce que le tutti, revenant tout à coup, eût, comme un géant, écrasé toutes les plaintes et les douces lamentations, sous ses pas cadencés et retentissants. L’ouverture était achevée : l’homme laissa tomber ses deux bras et resta les yeux fermés, comme quelqu’un dont une application extrême a épuisé les forces. La bouteille qui se trouvait devant lui était vide. Je remplis son verre avec du vin de Bourgogne que je m’étais fait apporter. Je l’invitai à boire ; il but sans cérémonie, et vidant son verre d’un trait, il s’écria : Je suis content de l’exécution ! L’orchestre s’est bravement comporté. - Et cependant, repris-je, on ne nous a donné qu’une pâle esquisse d’un chef-d’oeuvre composé des couleurs les plus éclatantes. -Si je juge bien, vous n’êtes pas de Berlin ? - En effet, je ne suis ici que momentanément. - Mais il fait froid, si nous allions dans la salle ? - L’idée est bonne. - Je ne vous connais pas, mais vous ne me connaissez pas non plus. Nous ne nous demanderons pas nos noms ; des noms sont souvent une chose embarrassante. Je bois avec vous du vin de Bourgogne qui ne me coûte rien, nous sommes bien ensemble ; tout est au mieux. Il me dit ces paroles avec bonhomie. Nous étions entrés dans la salle ; en s’asseyant, sa houppelande s’ouvrit, et je remarquai avec surprise qu’il portait sous ce vêtement une veste brodée, une culotte de velours et une petite épée d’argent. Il boutonna sa houppelande avec soin. - Pourquoi, lui dis-je, pourquoi m’avez-vous demandé si je suis de Berlin ? - Parce que, dans ce cas, j’aurais été forcé de vous quitter. - Cela est fort énigmatique. -Nullement, si je vous dis que... Eh bien ! oui, je suis un compositeur. - Je ne vous comprends pas encore. - Alors pardonnez-moi ma question, car je vois que vous n’entendez rien ni à Berlin ni aux Berlinois. Il se leva et fit rapidement le tour de la chambre ; puis il s’approcha de la fenêtre, et fredonna le choeur des prêtresses d’Iphigénie en Tauride, en s’accompagnant du bruit de ses doigts sur les vitres. Je remarquai avec étonnement qu’il y introduisait de nouvelles phrases musicales, dont l’énergie m’agita. Il revint prendre sa place. J’étais singulièrement frappé des manières de ce personnage et de son talent musical. Je gardai involontairement le silence. - N’avez-vous jamais composé ? me dit-il. - Je me suis essayé dans cet art ; mais j’ai trouvé que ce que j’écrivais dans mes moments d’enthousiasme me paraissait ensuite pâle et ennuyeux. Alors j’ai renoncé à ce travail. - Vous avez eu tort, car c’est déjà bon signe que de n’être pas content de ses essais. On apprend la musique quand on est petit garçon, parce que papa et maman le veulent ainsi, et dès lors on racle et on clapotte à plaisir ; mais tout doucement l’âme devient sensible à la mélodie. Peut-être le thème à demi-oublié d’un air qu’on chantait autrefois, est-il la première idée qu’on ait en propre, et cet embryon, péniblement nourri par d’autres idées également étrangères, devient un colosse ! - Ah ! comment serait-il possible d’indiquer seulement les mille manières dont on arrive à composer ? C’est une large route, où la foule se presse, en s’agitant et en criant : Nous sommes élus ! nous sommes au but ! - On arrive par une porte d’ivoire dans le royaume des rêveries. Il est peu d’hommes qui aient vu cette porte une seule fois ; il en est moins encore qui l’aient franchie ! - Là tout est merveilleux ; de folles images flottent çà et là ; il en est de sublimes ; mais on ne les trouve qu’au-delà des portes d’ivoire. Il est encore plus difficile de sortir de cet empire. On y vogue, on y tourne, on y tourbillonne. Beaucoup de ces voyageurs oublient leur rêve dans le pays des rêves ; ils deviennent eux-mêmes des ombres au milieu de tous ces brouillards. Quelques-uns s’éveillent et sentent ; ils s’élèvent, et gravissent ces cimes mobiles : enfin ils arrivent à la vérité ! Le moment est venu ; ils touchent à ce qui est éternel, à ce qui est indicible ! - Voyez ce soleil ; c’est le diaposon d’où les accords, semblables à des astres, vous plongent et vous enveloppent dans des flots de lumière. Des langues de feu vous environnent, et vous garrottent comme un nouveau-né, jusqu’à ce que Psyché vous dégage et vous entraîne au séjour de l’harmonie. A ces derniers mots, il se dressa sur ses pieds, et leva les yeux vers le ciel ; puis il se remit à sa place, et vida son verre, que j’avais rempli. Nous étions seuls, un silence profond régnait autour de nous, et je me serais gardé de le rompre, de crainte de troubler les méditations de cet homme extraordinaire. Enfin il reprit la parole, mais avec plus de calme. - Quand je pénétrai dans ce vaste champ, j’étais poursuivi par mille anxiétés, par mille douleurs. Il était nuit, et des masques grimaçants venaient m’effrayer et s’accroupir autour de moi ; des spectres m’entraînaient jusqu’au fond des mers, et du même trait, me ramenaient dans les plaines lumineuses du ciel. Tout redevenait ténèbres, et des éclairs perçaient la nuit, et ces éclairs étaient des tons d’une pureté admirable, qui me berçaient doucement. - Je me réveillai, et je vis un oeil vaste et limpide, qui plongeait son regard dans un orgue ; et chaque fois que son éclatant rayon visuel colorait une des touches, il en sortait des accords magnifiques, tels que je n’en avais jamais ouïs. Des flots de mélodie débordaient de toutes parts, et moi, je nageais délicieusement dans ce frais torrent qui menaçait de m’engloutir. L’oeil se dirigea vers moi, et me soutint à la surface des ondes écumantes. Les ténèbres revinrent. Alors deux géants, couverts d’armures brillantes, m’apparurent : c’étaient la basse fondamentale et la quinte. Ils m’entraînèrent de nouveau dans l’abîme ; mais l’oeil me souriait : Je sais, dit-il, que ton coeur est animé de désirs ; la douce tierce va venir pour toi se placer entre ces deux colosses ; tu entendras sa voix légère, et tu me reverras avec le cortège de mes mélodies. Il se tut. - Et vous revîtes cet oeil divin ? - Oui, je le revis. Je me retrouvai dans le pays des songes. J’étais dans un vallon ravissant ; et les fleurs y chantaient ensemble. Un tournesol gardait seul le silence, et inclinait tristement vers la terre son calice fermé. Un attrait irrésistible m’entraînait vers lui. - Il releva sa tête. - Le calice se rouvrit, et, du milieu de ses feuilles, je vis apparaître l’oeil dont les regards étaient tournés vers moi. Alors s’échappèrent de mon front des sons harmonieux qui se répandaient au milieu des fleurs et semblaient les raviver ; elles les aspiraient en frémissant, comme une pluie bienfaisante qui vient après une longue sécheresse. Des vapeurs odorantes s’élevèrent du milieu des fleurs, et me plongèrent dans l’ivresse ; les feuilles du calice s’élevèrent au-dessus de ma tête, et je perdis mes sens. A ces derniers mots, il se leva et s’échappa d’un pas rapide. J’attendis vainement son retour : je résolus de regagner seul la ville. J’approchais déjà de la porte de Brandenbourg, lorsque, dans l’ombre, je vis marcher devant moi une longue figure que je reconnus pour mon original. Je lui adressai la parole. - Pourquoi m’avez-vous si brusquement quitté ? - Il commençait à faire trop chaud, et l’Euphon commençait à résonner. - Je ne vous comprends pas. - Tant mieux. - Tant pis, car je voudrais bien vous comprendre. - N’entendez-vous rien ? - Rien. - C’est passé. - Marchons. Je n’aime pas beaucoup la compagnie ; mais vous ne composez pas, et vous n’êtes pas de Berlin. - Je ne puis deviner la cause de votre rancune pour les Berlinois. Dans cette ville, où on estime tant la musique et où on la cultive si généralement, un homme tel que vous devrait se trouver très heureux. - Vous êtes dans l’erreur. Pour mon tourment, je suis condamné à errer, comme un ange déchu, dans une contrée déserte. -Une contrée déserte, ici, à Berlin ? - Oui, c’est un désert que ce lieu, car aucun esprit ne s’approche de moi. Je suis seul. - Mais les artistes ! ... les compositeurs ! - Loin de moi ces gens-là ! ils griffonnent, raffinent, arrangent tout, jusqu’à ce que tout soit mignon et compassé ; ils mettent tout en branle pour trouver une misérable pensée, et au bout de tous ces bavardages sur l’art et le génie des arts, ils ne peuvent arriver à produire ; ou bien, s’ils se sentent assez de coeur pour mettre une ou deux idées en lumière, la froideur glaciale de leur oeuvre témoigne leur éloignement du soleil. - C’est un travail de Lapon. - Votre jugement me semble trop rigoureux. Les belles représentations du théâtre doivent au moins vous satisfaire. - J’avais pris sur moi d’aller encore une fois au théâtre, pour entendre l’opéra de mon jeune ami. - Comment se nomme-t-il donc ? - Ah ! le monde entier est dans cet opéra ! les esprits de l’enfer se montrent tout au milieu de la foule brillante des gens du monde ; tout y a une voix et un accent tout-puissant. - Diable ! ... je parle de Don Juan. Mais je ne pus assister jusqu’à la fin de l’ouverture, qui fut tripotée prestissimo, sans tact et sans âme. Et je m’étais préparé à l’entendre par le jeûne et par la prière ! - Si je dois convenir qu’ici les chefs-d’oeuvre de Mozart sont trop souvent négligés d’une manière coupable, du moins ceux de Gluck sont-ils représentés avec une pompe digne de leur mérite. - Vous pensez ? -J’ai voulu une fois entendre Iphigénie en Tauride. - En entrant au théâtre, je m’aperçois qu’on joue l’ouverture d’Iphigénie en Aulide. Hem ! me dis-je, c’est une erreur. On donne cette Iphigénie-là. Mais je tombe de mon haut, en entendant arriver l’andante par lequel commence Iphigénie en Tauride, et puis l’ouragan. Tout l’effet, toute l’exposition calculée du drame se trouve perdue. Une mer calme. Une tempête. - Les Grecs jetés sur le rivage ; tout l’opéra est là ! Quoi ? le compositeur a-t-il écrit son ouverture sur un tambour, pour qu’on la souffle comme on veut et où on veut, comme un morceau de trompettes ? - Je conviens de la faute. Cependant on fait tout pour relever les ouvrages de Gluck ! - Oh ! oui, dit-il d’un ton bref, et en souriant amèrement. Tout à coup il repartit, et rien ne put l’arrêter. En un instant, il eut disparu. Durant plusieurs jours, je le cherchai vainement dans le jardin botanique. Quelques mois s’étaient écoulés. Je m’étais attardé, par une froide soirée pluvieuse, dans un quartier éloigné, et je regagnais en toute hâte ma demeure, située dans la rue Frédéric. Mon chemin me conduisait devant le théâtre ; la musique bruyante des timbales et des trompettes que j’entendis en passant, me fit souvenir qu’on donnait l’Armide de Gluck, et j’étais sur le point d’entrer, lorsqu’un singulier monologue qui vint à moi au-dessous de la fenêtre d’où l’on distinguait presque tous les tons de l’orchestre, fixa mon attention. - Voici que vient le roi. - Ils jouent la marche. - Roulez, roulez, timbales ! Bien ! vigoureusement ! Oui, oui, il faut recommencer ce trait onze fois ; autrement, la marche ne serait plus une marche. - Ah ! ah ! Maestoso. - Graduez cela lentement, mes enfants. - Voyez, voilà un violon qui traîne la semelle ! - Allons, reprenez pour la douzième fois, et frappez toujours à la dominante ! - Maintenant, il fait son compliment. - Armide le remercie gracieusement. - Encore une fois. - Là, il manque encore deux soldats ! Maintenant, entrons vigoureusement dans le récitatif. - Quel mauvais génie m’a attaché ici ? - L’enchantement est rompu, lui dis-je. Venez. Je pris par le bras mon original du jardin botanique, car ce n’était nul autre, et je l’entraînai avec moi. Il parut surpris et me suivit en silence. Mais nous nous trouvions déjà dans la rue Frédéric, lorsqu’il s’arrêta tout à coup. Je vous connais, dit-il. Vous étiez au jardin botanique. Nous parlâmes beaucoup. Je bus du vin qui m’échauffa. - Ensuite l’Euphon résonna durant deux jours. J’ai beaucoup souffert, mais c’est passé. - Je me réjouis que le hasard m’ait ramené auprès de vous. Faisons plus ample connaissance. Je ne demeure pas loin d’ici, si... - Je ne puis aller chez personne. - Eh bien, vous ne m’échapperez pas, je vous suivrai. - Alors, vous aurez quelques centaines de pas à courir avec moi. Ne vouliez-vous pas aller au théâtre ? - Je voulais entendre Armide, mais maintenant... - Vous entendrez Armide ! venez. Nous remontâmes silencieusement la Fredericstrasse ; il prit vivement une petite rue latérale, et à peine pus-je le suivre, tant il courut rapidement, jusqu’à ce qu’il fût enfin arrivé devant une maison de chétive apparence. Il frappait depuis longtemps, lorsque la porte s’ouvrit enfin. En tâtonnant dans l’ombre nous atteignîmes à un escalier et parvînmes jusque dans une chambre de l’étage supérieur ; mon guide la referma avec soin. J’entendis ouvrir encore une porte ; bientôt il reparut avec une lumière à la main, qui me permit de distinguer ce lieu, dont le singulier arrangement ne me surprit pas peu. Des chaises antiques, richement garnies, une horloge dans une grande boîte dorée, et un large miroir entouré d’arabesques de formes massives, donnaient à l’ensemble de l’ameublement l’aspect affligeant d’une splendeur ternie. Au milieu de la chambre se trouvait un petit piano sur lequel on voyait une grande écritoire de porcelaine, et non loin de là quelques feuilles de papier réglé. Un second regard jeté sur ce petit établissement de compositeur, me convainquit qu’on n’en avait pas fait usage depuis longtemps, car le papier avait entièrement jauni, et une épaisse toile d’araignée s’étendait sur toute la surface de l’écritoire. L’homme s’approcha d’une armoire placée dans l’angle de la chambre, et tira un rideau qui la masquait. Je vis alors une suite de grands livres bien reliés, avec des inscriptions en lettres d’or, telles que : Orfeo, Armida, Alceste, Iphigenia ; bref, je vis réunis à la fois tous les chefs-d’oeuvre de Gluck. - Vous possédez toute l’oeuvre de Gluck ? m’écriai-je. Il ne répondit rien, mais un sourire convulsif contracta sa bouche ; et le jeu des muscles de ses joues tombantes, mis tout à coup en mouvement, changea son visage en un masque chargé de plis. Les regards fixés sur moi, il saisit un des livres, - c’était Armide ; et s’avança d’un pas solennel vers le piano. Je l’ouvris vitement, et j’en déployai le pupitre ; il sembla voir cette attention avec plaisir. Il ouvrit le livre, et quel fut mon étonnement ! je vis du papier réglé, et pas une note ne s’y trouvait écrite. Il me dit : Je vais jouer l’ouverture ; tournez les feuillets, et à temps ! - Je le promis, et il joua magnifiquement et en maître, à grands accords fortement plaqués, et presque conformément à la partition, le majestueux Tempo di Marcia, par lequel commence l’ouverture : mais l’allégro ne fut que parsemé des principales pensées de Gluck. Il y introduisit tant de phrases originales, que mon étonnement s’accrut de plus en plus. Ses modulations étaient surtout frappantes, et il savait rattacher à tant de variations brillantes le motif principal, qu’il semblait sans cesse rajeunir et paraître sous une forme nouvelle. Son visage était incandescent ; tantôt ses sourcils se rejoignaient, et une fureur longtemps contenue semblait sur le point d’éclater ; tantôt ses yeux, remplis de larmes, exprimaient une douleur profonde. Quelquefois, tandis que ses deux mains travaillaient d’ingénieuses variations, il chantait le thème avec une agréable voix de ténor ; puis, il savait imiter d’une façon toute particulière, avec sa voix, le bruit sourd du roulement des timbales. Je tournais assidûment les feuillets en suivant ses regards. L’ouverture s’acheva, et il tomba dans son fauteuil, épuisé et les yeux fermés. Bientôt il se releva, et tournant avec vivacité plusieurs pages blanches de son livre, il dit d’une voix étouffée : Tout ceci, monsieur, je l’ai écrit en revenant du pays des rêves. Mais j’ai découvert à des profanes ce qui est sacré, et une main de glace s’est glissée dans ce coeur brûlant. Il ne s’est pas brisé ; seulement j’ai été condamné à errer parmi les profanes, comme un esprit banni, sans forme, pour que personne ne me connaisse, jusqu’à ce que l’oeil m’élève jusqu’à lui, sur son regard. - Ah ! chantons maintenant les scènes d’Armide. Et il se mit à chanter la dernière scène d’Armide avec une expression qui pénétra jusqu’au fond de mon âme. Mais il s’éloigna sensiblement de la version originale : sa musique était la scène de Gluck, dans un plus haut degré de puissance. Tout ce que la haine, l’amour, le désespoir, la rage, peuvent produire d’expressions fortes et animées, il le rendit dans toutes ses gradations. Sa voix semblait celle d’un jeune homme, et des cordes les plus basses elle s’élevait aux notes les plus éclatantes. Toutes mes fibres vibraient sous ses accords ; j’étais hors de moi. Lorsqu’il eut terminé la scène, je me jetai dans ses bras, et je m’écriai d’une voix émue : Quel est donc votre pouvoir ? Qui êtes-vous ? Il se leva et me toisa d’un regard sévère et pénétrant, et au moment où je me disposais à répéter ma question, il avait disparu avec la lumière, me laissant dans l’obscurité la plus complète. J’étais seul déjà depuis un quart d’heure, je désespérais de le revoir, et je cherchais, en m’orientant sur la position du piano, à gagner la porte, lorsqu’il reparut tout à coup avec la lumière : il portait un riche habit à la française, chargé de broderies, une belle veste de satin, et une épée pendait à son côté. Je restai stupéfait ; il s’avança solennellement vers moi, me prit doucement la main, et me dit en souriant d’un air singulier : JE SUIS LE CHEVALIER GLUCK !



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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 18:04

 

 

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31 octobre.
Halloween.
L'aboiement féroce d'un chien me réveille brutalement.
Il se rapproche. Je l'entends mais ne le vois pas. Il doit être puissant, très puissant.
En fait, je l'avoue, j'ai peur.
Le jour se lève. Le froid matinal de l'automne est humide. Je suis frigorifié, je me sens raide.
L'aboiement se rapproche, s'arrête et puis plus rien … Je respire.
Les arbres bruissent doucement. Au loin, le clapotis du ruisseau qui traverse le parc me rassure .
Ce soir, c'est Halloween.
J'aime Halloween, ses odeurs de friandises, ses cris d'enfants, des cris de joie, des cris de terreur, des bagarres pour un sachet de bonbons, pour un déguisement !
Mais ce que je hais le jour d'Halloween, ce sont ces grands oiseaux noirs, corbeaux ou corneilles, je les confonds. Ils portent malheur. Une légende veut que si une plume d'un tel oiseau tombe entre vos deux yeux, le malheur est sur vous …
Il fait jour. Le soleil se devine dans la brume matinale. Il fait froid et humide.
Un corbeau croasse au dessus de ma tête..
Il perd une plume qui tombe, tombe, tombe … entre mes deux yeux …
Malheur !

Chapitre 2
Malheur !
La plume noire du corbeau est à mes pieds.
Curieusement, sa hampe est tournée vers moi, accusatrice.
Je la fixe. Elle me fixe. Le temps est long. Que me veut-elle ? Que me dit-elle ?
Une brise légère se lève et emporte la plume de malheur. Je suis soulagé. Mais que va-t-il m'arriver en ce jour d'Halloween... ? Que voulait me dire la plume ?
Le jour d'Halloween, ma plus grande joie est de faire plaisir aux enfants. Ils me le rendent bien. J'en oublierai les prédictions noires de cet oiseau de malheur.
Brutalement, une sirène de police troue le silence, derrière moi à gauche. Puis une autre sirène, puis une troisième. Les voitures sont rapides. Pourvu qu'il n'y ait pas d'accident. Les accidents du jour d'Halloween sont de mauvais présages.
Crissement de pneus, derrière moi à gauche puis plus rien. Il faut attendre les nouvelles.
Un homme promène son chien, téléphone à l'oreille.
Une femme promène son chien, téléphone à l'oreille.
Un enfant promène son chien, téléphone à l'oreille.
En réalité, en cette heure matinale, le parc est envahi de chiens accompagnés de leurs maîtres. Je crois que tous les maîtres téléphonent, tous les chiens pissent. Un chien s'approche de moi...
Avoir les pieds mouillés le jour d'Halloween, ah ça : non !
Un petit vent me ramène la plume de malheur, toujours pointée vers moi, accusatrice. Décidément, que me veut-elle ?

Chapitre 3
Le chien passe indifférent.
Devant moi, la voiture de pompiers s'ébranle. Sans bruit.
C'est bien. Je n'aime pas les hurlements des sirènes de pompiers le jour d'Halloween. C'est mauvais signe.
A mes pieds la plume a disparu. Je respire, le nez au vent, les yeux fermés. L'air est frais bien que un peu humide. Cela fait du bien.
Un rouage crisse de manière régulière. Ce bruit m'est familier. C'est comme un ronronnement qui me fait tout oublier. Aujourd'hui c'est Halloween, je verrai des enfants tard dans la nuit. Leurs cris me feront du bien.
Le crissement s'est arrêté.
La plume est à mes pieds, sa hampe pointée vers moi. Encore ? ! Que me veut-elle ?
Réfléchissons. Qui dit corbeau, dit sorcière, qui dit sorcière dit chat noir…
Je regarde autour de moi. Rien.
Ou plutôt si : deux yeux me fixent, là-bas, dans les buissons. Des yeux de chat. L'animal s'avance d'un pas, d'un pas de chat donc d'un petit pas silencieux et félin.
C'est un chat noir !
Malheur !
Il étire ses pattes de devant. Miaule. Recule d'un pas. Disparaît dans le buisson. Silencieusement. Et me fixe.
Il me revient à l'esprit cette histoire horrible où, la nuit d'Halloween, un chat noir avait consciencieusement déchiré tous les rideaux du magnifique château de Hamspotshire, dans le nord de l'Irlande, un château de 56 pièces. Le chat noir s'étirait avant de se lancer sur chaque rideau…
Je fixe le chat. Le chat me fixe.
On est le 31 octobre. Ce soir c'est Halloween !
Ce chat me fait peur.
Ou est la sorcière ?

Chapitre 4
Je fixe le chat noir, il me fixe.
La plume de malheur est à mes pieds, hampe pointée vers moi, accusatrice.
Il ne manque que la sorcière.
Bon sang, mais c'est bien sûr. Sur ce banc, là, à gauche du chat, cette femme en noire avec ses bas déchirés, son tablier gris moucheté sous son imper noir, son chapeau noir à larges bords. Je sens son regard sur moi. Un regard lourd, pesant. Elle ne bouge pas, immobile, comme prête à bondir !
Et derrière elle ? La preuve que c'est une sorcière ! Un balai est posé contre le tronc de l'arbre ! Un vrai balai de sorcière, un balai fait de branchages et au manche long, très long.
Tous ces signes sont contre moi ! Quel horrible Halloween en perspective !
Soudain des cris d'enfants ! Il sont au moins 15 ! J'ai peur pour eux ! La sorcière semble si forte, si concentrée ! Son chat noir est là prêt à bondir, à déchirer les vêtements des enfants. Je devine son corbeau, perché sur une branche qui observe tout cela de haut.
Je voudrais crier, crier pour faire éloigner les enfants, les faire s'échapper des terribles griffes de la sorcière ! J'ai le sang glacé, terrorisé, tétanisé.
Jamais, au grand jamais, on ne laisse des enfants en présence d'une sorcière le jour d'Halloween.
Et moi immobile, figé, par la sorcière, le chat noir, le corbeau … et aujourd'hui, c'est Halloween !

Chapitre 5
Les enfants sont trop nombreux.
Ils me rendent tout l'amour que je peux leur donner aujourd'hui, jour d'Halloween !
Celui-ci m'arrache l'oreille, celui-là me mets les doigts dans les yeux, ce troisième et ce quatrième s'attachent à mes jambes, quant au cinquième, il me serre la bouche.
Ils me couvrent, n'embrassent, m'enlacent, me chevauchent, m'aiment !
Comment est-ce possible !
Ils sont si joyeux et pourtant si vulnérables ! Si inconscients !
Comment leur dire qu'une sorcière attend son heure, là, à deux pas ! Accompagnée de son chat et de l'un des ses corbeaux ! Tiens, la plume de malheur n'est plus à mes pieds ?
Les femmes qui accompagnent les enfants sont plus loin, là-bas, de l'autre côté, discutant entre elles et les surveillant de œil.
La sorcière ne bouge pas, prête à bondir, à jeter ses sorts de malheur.
Les accompagnatrices des enfants mettent de l'ordre.
J'entends le crissement familier.
Un cheval ne fait que passer.
Son cavalier est fier.
Je suis perdu dans mes pensées.
Un liquide coule sur mes yeux.
Un liquide rouge.
Du sang !

Chapitre 6
Le crissement familier reprend sous les cris joyeux des enfants.
Je sens un doigt humide entre mes yeux qui lèche le sang rouge et frais. La main sort d'un vêtement noir !
Dracula ! C'est Dracula !
Et si je lui disais d'attaquer la sorcière ? Il la mordrait et la tuerait avant qu'elle n'ait eu le temps de sortir son ail et sa croix !
Le crissement s'arrête. L'enfant descend de mon dos.
" C'est fini " crie l'une des accompagnatrices.
" Moi je veux un autre tour " crie un enfant, " je veux remonter sur le cochon rose qui monte et qui descend. Ma glace à la fraise est tombée j'en veux une autre ! ".
" Non, Steve, c'est fini ! Il faut rentrer et se préparer à Halloween. Viens mon petit Dracula mignon ! ".
Les enfants s'éloignent. La voiture de pompiers n'a plus de conducteur, le cheval plus de cavalier.
Le balayeur a repris son balais.
La vieille dame en noir, se lève lourdement de son banc, comme endormie, reprend son sac d'ou dépassent les poireaux et menace le chat noir qui s'éloigne fièrement en sens inverse, la queue bien dressée et le pas hautain.
D'autres enfants s'approchent, à chacun son tour…
Et moi, le petit cochon rose du manège, je suis tout fière d'être comme un cheval qui saute l'obstacle, pattes tendues devant et derrière, je monte et descends en entendant le crissement familier du manège.
Ce soir c'est Halloween … et j'adore me faire peur…


 


  

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 14:52

 


 

 

 

 

 

 


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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 13:44



       

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   LA VEILLE DAME                          




Je me souviendrai toujours de cette nuit où pour satisfaire ma curiosité j’ai réellement eu la frousse de ma vie.
J’étais en visite chez une tante à la campagne, car tous les étés pour les vacances scolaires mes parents me permettait d’aller y passer deux semaines.
J’étais très content de revoir mon cousin Jonathan..
Nous adorions surtout les ballades en forêt..
Puis un soir alors qu’il faisait très noir une lumière venant du manoir abandonné attira mon attention..
Ce manoir était abandonné depuis des années et personne ne s’occupait de l’entretien.
Je demandai à Jonathan si quelqu’un habitait le manoir en lui montrant qu’il y avait de la lumière..
Lui un peu surpris me dit que non...
On s’est endormi et au matin après le déjeuner nous avons décidé d’un commun accord d’aller jeter un coup d’oeil..
Bien que la propriété était privée car un panneau l’indiquait, personne n’y venait depuis des années..
Depuis la mort de la vieille dame qui l’avait habitée, seul des membres de la famille étaient venus vider les lieux.
Nous entrâmes donc sur le terrain pour se retrouver sur la véranda..
On pouvait voir le triste état de ce manoir pourtant si joli de loin à cause de sa structure qui semblait dater d’au moins 100 ans..
La porte était barrée mais il était facile d’ouvrir une fenêtre, ce que nous fîmes..
Les pièces de la maison étaient complètement vides à part une vieille chaise berçante..
Il y avait beaucoup de toiles d’araignées et ça sentait le renfermé..
Nous sommes montés à l’étage supérieur..
Il y avait 5 chambres, et c’était très obscur, l’atmosphère était lugubre..
Nous sommes descendus au sous-sol.
Rien de très intéressant à part de vieux instruments agricoles et des vieux meubles qui sentaient le moisi..
Nous sommes donc retournés chez ma tante un peu déçu de n’avoir rien vu..
Mais le soir, de nouveau cette lumière , et là on se posait des questions..
Si on allait voir proposa Jonathan..
J’acceptai poussé par la curiosité..
Il était 11 heures du soir et sans faire de bruit et munis d’une lampe de poche, on s’est dirigé vers le manoir abandonné.
Nous avions laissé la fenêtre entrouverte et avec courage nous sommes entrés..
Puis sans faire de bruit nous sommes allés vers les chambres du haut, car c’est de là que venait la lumière..
La chambre au bout du couloir laissait échapper une pâle lumière sous la porte..
Nous étions convaincus que la mystérieuse lumière venait de cette chambre..
Retenant notre souffle on s’est approché et doucement on a poussé la porte....
Là ce fut la surprise, une vieille dame était couchée et lisait un livre..
elle a déposé le livre et elle nous a regardé, elle était blanche très maigre, elle devait avoir 100 ans... Toute courbée et pleine de rides, elle ressemblait à une vraie sorcière..
Ses cheveux étaient plein de toiles d’araignées et elle dégageait une odeur épouvantable..
Elle nous fixait dans les yeux sans rien nous dire, et la bave lui coulait de la langue..
Elle leva les bras comme pour nous attraper, mais là on s’est sauvé à toutes jambes..
Nous avons courus jusque chez ma tante et puis on s’est couché..
Nous ne sommes plus retourné, et n’en avons parlé à personne..
Cette aventure s’est passée il y a 15 ans..
L’été dernier je suis allé passé une journée chez ma tante et j’ai revu Jonathan qui s’était marié..
On a reparlé de cette fameuse nuit et le soir en regardant vers le manoir, il y avait encore de la lumière venant d’une des chambres du manoir..

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 03:46



LE CHATEAU

 

Il était une fois un petit garçon qui avait 12 ans et qui s'appelait Maxime, mais on le surnommait Max. Il habitait dans une belle maison dans le village. Il y avait 3 000 personnes mais un peu plus loin il y avait un château hanté où une sorcière habitait.
Cette sorcière avait un animal de compagnie, c'était un moustique qui lui obéissait très bien. La sorcière était très méchante, elle envoyait son moustique piquer les gens du village toutes les nuits. Seul, Max ne sentait rien ; alors les gens du village lui demandèrent d'allez tuer le moustique de la sorcière. Un matin Max partit sans que sa mère le vit. Il prit la route du château.

En chemin, il rencontra un nain qui avait la jambe coincée sous un rocher. Max donna un coup de pied dans le rocher et le nain fut délivré. Pour le remercier de son courage le nain aida Max à aller au château. Max se balada et il trouva le château. Il entra et y passa la nuit. En pleine nuit il se réveilla brusquement car il entendit des bruits. Alors il se leva pour aller voir ce qu'il se passait et il vit des fantômes. Il se recoucha.

Le lendemain matin il se leva et vit la sorcière et son moustique. Il prit une lance et il la lança sur la sorcière et il prit une tapette et il écrasa le moustique. Quand il revint au village, tous les habitants étaient contents et le sacrèrent comme roi. Max trouva une femme et ils eurent beaucoup d'enfants.


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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 03:37


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Jack O'Lantern

  Connaissez-vous Jack? Voici une histoire qui vous dévoilera quelques aspects de ce célèbre personnage associé à l'Halloween. Attention! Pour parents et grands enfants!



 

De 1845 à 1850, l'Irlande connut une grande famine causée par le mildiou qui avait détruit toutes les pommes de terre. Pour échapper à la misère, plus d'un million d'Irlandais émigrèrent aux États-Unis et au Canada.

Parmi les tout premiers arrivants se trouvait Jock O'Langthorn, un bonhomme jovial qui aimait rire, manger et jouer des tours. Il s'invitait à tous les mariages, baptêmes et fêtes de la région. Il était tellement à l'aise qu'il passait partout sans éveiller le moindre soupçon.

Jock expérimentait toutes sortes de choses. Il goûtait à tout, fouinait partout, s'intéressait à tout. C'est ainsi qu'un jour, il découvrit une cucurbitacée dont il s'éprit totalement: la citrouille. Séduit par ses rondeurs, sa couleur et sa texture, il se mit à la cultiver avec passion. Dans son jardin, ses cucurbitacées bien-aimées resplendissaient de santé.

L'Halloween approchait. Cette fête qui tire son nom de la contraction du vieil anglais all hallows eve (veille de la Toussaint) était la préférée de Jock le farceur, car c'était la nuit où les morts se mêlent aux vivants, où toutes les excentricités sont permises.

Un soir, alors qu'il réfléchissait à un déguisement original, Jock vit la flamme de sa bougie vaciller puis s'éteindre. En la rallumant, il pensa à ces anciens prêtres celtes qui allaient la nuit de maison en maison réclamer des offrandes pour leur dieu. Ces prêtres s'éclairaient au moyen d'un navet évidé et sculpté en forme de visage, dans lequel brûlait une bougie faite, dit-on, avec de la graisse provenant de sacrifices humains.

La lanterne macabre des prêtres lui donna une idée géniale de déguisement. Le lendemain, il choisit une citrouille un peu plus grande que sa tête, l'évida soigneusement et la tailla en forme de visage grimaçant.

Le soir d'Halloween arriva enfin. Vers minuit, Jock la citrouille-lanterne fit une entrée remarquable dans la taverne bondée de monstres de toutes espèces. Outre sa tête de citrouille sculptée, il portait une longue robe blanche à la manière d'un druide, qui lui donnait un air spectral. La citrouille entravait un peu les mouvements de sa tête, mais l'effet qu'elle produisait valait le désagrément.

Quand on lui demanda en quoi il s'était déguisé, Jock clama:
– Je suis une citrouille-lanterne, prête à accueillir les âmes damnées de l'enfer!

Au même moment, il se sentit bizarre, comme à l'étroit dans son corps.

Malgré cette sensation étrange, Jock était aux anges. Il y avait longtemps que ses costumes n'avaient pas remporté un tel succès. Bientôt, il se retrouva tout seul. Où étaient donc passés tous les clients? Il ne restait plus que le barman qui essuyait un verre distraitement sans lui prêter attention. Jock s'installa au bar et s'adressa au barman qu'il ne connaissait pas.

– Vous remplacez Tim? Il n'est pas malade au moins?
– Oui et non. Alors, Jack, tu as fini par te trouver un corps vivant? demanda le barman à brûle-pourpoint.
– C'est Jock, pas Jack. Et c'est quoi cette histoire de corps vivant?
– Allons, Jack. Ne fais pas l'innocent. Tu sais très bien de quoi je parle, dit le barman d'un ton un peu sec.

Jock étouffait dans sa citrouille. Ce n'était pas une bonne idée, tout compte fait. Il l'enleva et la posa sur le tabouret à côté de lui. Il prit une grande inspiration et questionna:

– Bon, commençons par le commencement. Qui êtes-vous et qui est Jack?

– Je suis le Diable et tu es Jack. Laisse-moi te rafraîchir la mémoire...

Le Diable raconta alors l'histoire de sa rencontre avec Jack le maréchal-ferrant ivrogne, il y avait de cela fort longtemps. Il s'adressait à Jock en le regardant droit dans les yeux.

– Un soir d'Halloween, je t'ai suivi à la taverne et j'ai attendu que tu sois suffisamment soûl avant de t'aborder. Quand tes yeux ont commencé à clignoter, j'ai su que c'était le moment. Je me suis assis à ta table et je t'ai proposé richesse et alcool à volonté en échange de ton âme.

Tu m'as regardé d'un air vaseux et tu m'as demandé de t'offrir un dernier verre pour sceller le pacte. Tu disais ne plus avoir un sou, alors je me suis changé en pièce de six pence pour payer ta boisson. Tu as aussitôt saisi la pièce et tu l'as glissée dans ta bourse qui contenait une croix en argent. Tu m'avais bien eu. Ta croix me retenait prisonnier. En échange de ma liberté, tu m'as fait promettre de ne pas réclamer ton âme pendant dix ans. J'ai accepté et j'ai tenu parole.

Au bout de dix ans, je t'ai intercepté sur un chemin de campagne pour réclamer mon dû. Tu m'as dit: «Pas de problème, je vais te suivre, mais avant, peux-tu aller me cueillir une pomme sur cet arbre?» Parce qu'il m'arrive d'être gentil, j'ai grimpé sur tes épaules et je me suis accroché à une branche pour attraper une grosse pomme rouge. Et toi, Jack le fourbe, tu en as profité pour sortir ton couteau et graver une croix sur le tronc.

Cette fois, tu m'as fait promettre de ne plus jamais réclamer ton âme. Que voulais-tu que je fasse? Je n'avais nullement l'intention de rester accroché à cette branche jusqu'à ma mort – façon de parler. Alors voilà, j'ai acquiescé de nouveau à ta demande. Tu as effacé la croix, je suis redescendu et nous sommes partis chacun de notre côté.

Quelques années plus tard, à ta mort, saint Pierre a refusé de te laisser entrer au paradis à cause de ton penchant pour la bouteille, ta paresse et tes tromperies. En désespoir de cause, tu es venu me voir en enfer, mais j'ai dû te claquer la porte au nez moi aussi. Rappelle-toi. J'avais promis de ne jamais réclamer ton âme. Quelle ironie, tu ne trouves pas?

Toujours est-il que tu m'as demandé: «Mais où puis-je aller?» et je t'ai répondu: «Retourne d'où tu viens!» Il faisait nuit noire et un froid de canard. En plus, il ventait à décorner les bœufs. Tu m'as supplié de te donner quelque chose pour t'éclairer. J'ai eu pitié de toi; je t'ai lancé un charbon ardent tout chaud sorti du feu de l'enfer.

Je dois dire que tu es un sacré futé, Jack. Pour empêcher le vent d'éteindre ton charbon, tu l'as immédiatement placé dans le navet que tu étais en train de manger. Et depuis, tu es censé errer dans les ténèbres, lanterne en main, jusqu'au Jugement dernier.

En passant, c'est toi qui as lancé la mode des lanternes d'Halloween en pomme de terre ou en navet. Les gens t'appellent Jack O'Lantern; le symbole des âmes damnées. Au fait, j'aime bien ta tête de citrouille. Bien mieux qu'un navet. Plus jolie couleur. Plus belle forme. Tiens, je te parie que désormais, c'est la citrouille qui va devenir la lanterne officielle d'Halloween.

Jock n'écoutait plus. S'il était vrai qu'il était Jack, comment avait-il réussi à sortir des ténèbres? Que faisait-il là?
– Alors, Jack. Ça ne te dit toujours rien ? de­man­da le Diable.
– À vrai dire, non. Je n'ai pas le moindre souvenir de ce que vous avancez.

 

 

 

Le Diable roula les yeux et se pencha vers Jock qui semblait réfléchir en fronçant les sourcils.

– Voyons, Jack. C'est Hallo­ween! La nuit où les morts ont une chance de s'emparer d'un corps vivant consentant. Et c'est ce que tu as fait. Tu t'es introduit dans le corps de Jock O'Langthorn à minuit cinq, au moment où il s'est dit prêt à accueillir une âme damnée. Au fait… je n'ai pas vu le spectre de Jock sortir de son corps… se pourrait-il que… vous soyez deux là-dedans?

– Eh oui, répondit Jack de la bouche de Jock. Salut Satan. Content de te revoir.

Voilà pourquoi Jock se sentait à l'étroit dans son corps; il le partageait avec ce Jack O'Lantern.

– Oh là! protesta Jock. Et moi, je fais quoi maintenant? – Ne t'inquiète pas, le rassura Jack, je m'en vais. Je voulais avoir un aperçu du monde actuel et je crois qu'il ne me dit rien.

Sur ces mots, le spectre de Jack s'expulsa du corps de Jock et retourna dans les ténèbres. Le Diable suivit Jack du regard, puis se pencha vers Jock et demanda d'une voix affable:
– Dis donc Jock, ça te dirait une belle maison toute neuve avec un gros coffre rempli d'or?
– Vous, alors! On peut dire que vous avez la tête dure et la mémoire courte, répondit Jock en levant les yeux au ciel.

Le Diable émit un rire satanique qui retentit jusqu'aux portes du paradis. Saint Pierre se boucha les oreilles en soupirant.

 

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 03:09





 
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Personnage né des légendes irlandaises, le leprechaun fait partie des icônes du folklore irlandais. Nombreuses sont les légendes et histoires le concernant. Ce petit bonhomme malicieux qui cache jalousement son chaudron d'or suscite toujours l'intérêt des petits et grands... Voilà pourquoi nous vous proposon un petit récapitualtif pour vous remettre à la page sur cette créature aussi insignifiante que fascinante...

Leprechaun : Présentation

Le Leprechaun est par définition un être qui se distingue par sa petite taille (90 cm). Trapu, vêtu de vert et d'un tablier de cordonnier (leigh bhrogan en irlandais). Le Leprechaun est d'un caractère assez bougon, qui abuse souvent du dudeens (une liqueur de leur fabrication) et de sa pipe qui lui permet de fumer on ne sait quelle herbe nauséabonde.

On pourrait dire que le Leprechaun est un être solitaire, et associable, dont la mauvaise humeur caractéristique de ne le rend pas toujours sympathique. Etre attypique, il n'existe que des Leprechaun mâle et en aucun cas d'espèces féminines.

La légende raconte que leur naissance serait en vérité le fait de l'union d'un humain et d'un esprit, bien que le Leprechaun soit rejeté par ces deux mondes.

Malgré son avidité le Leprechaun sait être reconnaissant et n'hésite pas à offrir de son whiskey fait maison. Malheureusement, les humains, que le leprechaun évite pourtant, ont du mal à tenir le coup. Il tient à sa disposition dans deux bourses de cuir, une pièce de 1 shilling et une pièce d'or pour les pots de vin.

Il serait également le gardien de chaudrons pleins de pièces d'or car en plus de cordonnier, il aurait le rôle de banquier du petit monde. Il se veut donc méfiant envers les humains qu'il sait cupides et imbéciles, car il craint pour ses trésors. Son espace de vie se cantonne aux buissons depuis lesquels il bondit vers d'autres ravines.

Il est rapide et si malgré tout vous l'attrapez, alors n'écoutez pas ses promesses de fortune en échange de sa liberté, il vous filerait entre les doigts. La légende veut par ailleurs, de ne pas le lâcher des yeux : un seul clignement d'oeil de votre part suffirait au Leprechaun pour disparaître de votre vue comme par magie !

Alors ? Saurez-vous l'attraper ?

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 02:45

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 HISTOIRE À FAIRE PEUR

 

 

 

  Je m'appelle Denis  je suis collégien a Largenté. Je vais donc vous raconter mon histoire qui a eu lieu dans la foret de Fontainebleau près de Paris. Je m'y promenais un soir de printemps, j'étais seul dans cette foret, il faisait noir dehors. Une brise fraîche balayait mes cheveux qui se collaient contre mon visage. La fine vague de pluie me rafraîchissait la face. De mes yeux noirs, j'analysais la bâtisse qui se tenait devant moi. J'aperçu de la lumière et une ombre contre le mure et je m'approchais peu a peu. Au fur et a mesure que j'avançais l'ombre disparaissait et l'éclairage diminué a son tour, je sentis comme un souffle sur mon cou. Une haleine chaude qui pourtant me glaçait le sang, juste un murmure, il a suffit d'un simple mot pour me faire réagir à nouveau : Je me suis retourné brusquement me retrouvant face à ma pire frayeur ; cette chose étrange était habillé d'une façon plutôt horrifiante qui ressemblée a un moine volant avec des yeux rouges, sa tenu d'un blanc presque impeccable était une sorte de tissu entre du satin et de la soie. Un fantôme... Un vrai fantôme... là !!! juste devant moi.
Aucun son n'est sorti de ma bouche. En fait je n'arrivais plus à respirer du tout. C'est là que j'aperçus qu'il avait tendu ses mains jusqu'à son cou "comment peut-il m'étrangler ? il n'a pas de corps !" et pourtant je me sentais lentement me vider de toute énergie, l'envie de dormir me prenais. Je n'avais même pas l'envie de me débattre. c'est était doux, Oui dormir... pourquoi pas... Et peu à peu... j'ai glissé à terre, sans connaissance... Ce fantôme ricana un instant, quand il aperçu mon âme sortir de mon corps et à mon tour j'ai ricané pour lui montrer qu'il n'était pas si fort que ça, ensuite je suis à nouveau rentré dans mon corps et j'ai repris peu a peu connaissance, une fois réveillé, je vis a nouveau ce fantôme et je me suis mis a courir de toutes mes forces en essayant de trouvé de l'aide quand j'ai vu au sol des dizaines de corps d'adolescents. Malgré la répugnance que cela m'inspirai, je me suis aventuré par mit les cadavres, enfin... cadavre, je le croyait, jusqu'à ce que une tête se tourne vers moi, soulager j'accourus vers ce mystérieux inconnu. Il ne répondit pas à mes appels, intrigué, je me suis penché vers lui le secouant et j'ai senti comme un insecte monter sur ma main que j'avais poser sur son épaule.
J'ai retiré vivement mes doigts et j'aperçu qu'un cafard d'une taille impressionnante y avait grimpé, j'ai secoué ma main de toutes mes forces tandis qu'un rayon de lune éclaira le visage de l'étranger, j'ai à nouveau poussé un cri. L'homme était en fait en décomposition, je regardai attentivement son visage et j'aperçus des asticot et ce qui le tenait debout était la souche d'un arbre. Je fis deux pas en arrière et repris ma course interminable j'arrivai a la maison que je voyais et j'ouvris la porte pour y rentrer, j'ai visité la maison en essayant de ne pas me faire repérer par ce monstre au yeux rouges, la maison avait trois étages, je visitais les deux premiers étages et j'ai hésité pour le troisième, en haut de l'escalier se trouvé une porte de bois ancien pour finir je suis monté au troisième j'ai ensuite poussé la porte et j'entendis un enfant pleurer. Je me suis approché lentement pour ne pas passer a travers le planché qui risqué de casser sous mon poids, plus j'avançais plus le bruit était fort, je vis ensuite l'enfant qui était en larme, je lui dis "N'est pas peur de moi" il s'éloigna comme si une chose lui faisait peur et il se mit a hurler. Je sentis a mon tour une présence froide derrière moi, je me suis retourné d'une vitesses et je vis la même créature qui m'avait poursuivit dans la forêt. J'ai courus vers l'enfant et je lui ai tendis ma main qu'il saisit de suite et il m'a dit :
"Sauve moi sil te plais.
- Oui mais comment t'appelles-tu ?
- Je m'appelle Fiona.
- Comment es tu arrivé là ?
- Je me promenais avec mes frères et soeurs quand le monstre qui se trouvait derrière toi nous a poursuivit dans la forêt. Je l'ai vu tuer mes frères et soeurs.
- Ce sont les corps de tes frères et soeurs dans la foret ? je me rappelais du corps du jeune homme en décomposition
- Oui ce sont eux ! mais partons."
Elle avait répondu a toutes les questions que je lui avais posé en courant. Le monstre était toujours après nous, nous étions à 500 mètres de la maison quand je vis un vélo soigneusement posé sur le tronc d'un arbre, je le pris et je suis monté dessus avec Fiona sur mes genoux je pédalai de toutes mes forces, tandis que Fiona était toujours terrorisée. Nous arrivâmes sur une route déserte. Toujours poursuivit par ce monstre je pédalai comme je le pouvais pour le semer, je vis des immeubles et le monstre se mit a ralentir comme si il ne pouvait allé plus loin. Nous vîmes ensuite le monstres disparaître alors nous nous sommes empressés de rentrer dans un immeuble éclairé et une vieille femme nous a accueillit chez elle, elle nous a demandé ensuite ce qu'ils nous étaient arrivés nous lui racontâmes tout et elle pris son téléphone pour appeler la police, elle nous offrit a manger et une heure après la police était la pour nous ramener chez nous.
Et depuis ce jour je n'ai plus jamais remis les pieds dans cette foret et Fiona a fait de même et elle et moi avions gardés de très bonnes relations, nous sommes les meilleurs amis du monde désormais.

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16 août 2014 6 16 /08 /août /2014 00:47

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Il était une fois un grand sorcier qui habitait dans une immense tour. La tour, elle, se trouvait dans un petit village. Le sorcier n'était pas aimé par les villageois. Mais il faut avouer que c'était un très bon sorcier.
Dans ce même petit village, un petit garçon, Paul, et sa grand-mère, Marie habitaient une petite chaumière près de la forêt.

Un jour le petit garçon partit chercher des baies. Il avançait, avançait sans jamais rien trouver. D'habitude il suffisait de rester à la lisière des bois pour trouver des fruits. Cela faisait déjà une demi-heure qu'il marchait, et croyez-moi pour un enfant de 5 ans c'est fatigant.

Soudain il arriva devant une petite maison et comme il était exténué, il décida de s'arrêter pour se reposer. Il entra donc dans la maisonnette. Il avança, puis la porte claqua brutalement derrière lui.

- Que fais-tu ? dit une voix de femme derrière lui. 
Une femme avec une jupe noire un chapeau pointue  une verrue sur le nez se tenait devant lui. Paul avait beau n'avoir que 5 ans il savait reconnaître une sorcière quand il en voyait une et justement cette femme y ressemblait étrangement. Paul voulut ouvrir la porte mais celle-ci était bloquée. La sorcière récita : "Caréca patataz !"

Paul se sentit tout petit. Il passa devant une glace qui se trouvait dans la pièce et horrifié aperçut un reflet de souris. C'était lui, bien lui ! affreux.  Je n'ose l'imaginer !

Il grimpa le long de la fenêtre et passa dehors. Pendant une longue heure, il courut. C'était logique que cela soit plus long qu'à l'aller vu qu'il avait de plus petites jambes, même si déjà à l'aller, ses jambes étaient assez petites.

La sorcière cria :
- Petit cancre ! Comment oses-tu ?
Paul voulut lui répondre mais un simple "Gni" sortit de sa bouche. Alors il courut, courut, courut et courut encore. Quand il arriva au village, il continua de courir vers la maison de sa grand-mère. Elle commençait à se faire du souci. Où était passé son petit garçon ?

Celle-ci, quand elle vit la souris, se mit à gambader dans toute la pièce en criant :
- Au secours, au secours ! Une souris ! Tigrou ! Viens Tigrou !
Tigrou était le chat de Paul et sa friandise préférée, c'était la souris. Pas de chance pour le garçon. Le chat arriva et quand il aperçut la souris, il lui sauta dessus. Mais Paul avait été plus rapide, il partit se cacher dans un petit trou sous la commode de sa chambre

Là il attendit quelques temps et se risqua dehors. Personne ! Sa grand-mère avait dû partir au marché et elle emmenait toujours Tigrou. Alors il ne lui restait qu'une seule solution : Le sorcier. Paul sortit de la maison et s'avança vers la tour. Il mit plusieurs heures avant d'arriver au sommet : 452 marches en tout. Cela fait beaucoup. Le sorcier était assis à son bureau. Il portait une tunique bleue. Paul ayant oublié qu'il ne pouvait plus parler voulu demander si il pouvait l'aider. Une série de "gni" sortit de sa bouche. 

- Bien sûr que je peux t'aider, répondit le sorcier.
- Vous comprenez mon langage dit Paul avec quelques "gni".
- Oui je comprends ton langage ! Je comprends le langage de tous les animaux, une chance pour toi. Alors je suppose que tu veux retrouver ta forme humaine ?
- Oui je voudrais bien.
- Bon alors, toi il faut que tu récupères un cheveu de la personne qui t'a transformé en souris, moi je m'occupe des autres ingrédients ! Pour récupérer le cheveu, tu disposes de trois pouvoirs : Tu pourras être invisible, lancer des flammes, arrêter le temps. C'est beaucoup, mais il faut être très bon sorcier pour avoir transformé quelqu'un en souris alors tu en auras sûrement besoin. Allez pars, tu dois faire ça avant minuit sinon tu devras attendre un an avant de retrouver ta forme humaine.
Paul avait écouté ce discours avec attention.
- Je vais réciter une formule pour te donner ces pouvoirs : Acabada Boudia.

Paul se sentit secoué et transporté, il ferma les yeux. Quand il les ouvrit, il était face à la sorcière. Que s'était-il passé ?
Bon peu importe, il fallait récupérer un cheveu de la sorcière. Mais pour l'instant : impossible !
Il fallait se protéger vu que l'immonde femme s'apprêtait à le manger.

Il tendit les mains pour lancer des flammes, deux petites étincelles sortirent de celles-ci. Il se concentra et pria d'être invisible, cela avait marché, mais la sorcière récita une formule qui le rendit aussitôt visible. 

Il arrêta le temps, bien décidé à récupérer sa forme humaine et sauta sur la femme immobile. Comment lui arracher un cheveu ? Il n'avait pas de force ! Il essaya avec les dents, en vain. Alors une petite ampoule apparut au dessus de sa tête. Il fit apparaître une petite étincelle et brûla la mèche, elle tomba et il la ramassa puis il partit très vite car il était bientôt minuit.

Le sorcier était déjà à la tour, il ne manquait plus à la potion que le cheveu. Il le déposa dans la mixture et récita une incantation bizarre. Puis Paul se sentit grandir et à nouveau il put parler normalement. 

Il remercia le sorcier et rentra chez lui. Quand il raconta sa mésaventure à sa grand-mère, elle ne le crut pas et tous les habitants continuèrent à avoir peur du sorcier, tous sauf Paul qui de temps en temps lui rendait visite et apprenait ses tours de passe-passe.

 

 

 

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