Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 03:57

 


 
Partager cet article
Repost0
28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 03:56

 


 
Partager cet article
Repost0
28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 03:54

 


 
Partager cet article
Repost0
28 mars 2014 5 28 /03 /mars /2014 03:53

 


 
Partager cet article
Repost0
27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 18:03

                                                             image-contes-pour-enfant.jpg

 

                                                                           -1-

                                                         WEEKEN DE RÊVE !!!

 

Nina et Jérémy étaient invités pour le week-end chez un couple d’amis pour fêter les 15
ans de leurs jumeaux : Collin et Julie. Ceux-ci habitaient à une trentaine de kilomètres.
Mes enfants partiraient le samedi après la classe par le car de 11h.45 et le papa de
leurs copains les ramènerait le dimanche soir.

J’allais donc rester toute seule et j’en rêvais depuis plusieurs semaines de ce week-
end ! J’allais pouvoir enfin faire ce qu’il me plairait. J’avais déjà établi mon emploi du
temps :

samedi matin - grand ménage et grosses courses, samedi soir crêperie avec mon amie
Sylvie et séance de cinéma, dimanche matin – grasse matinée, café, croissants,
musique classique, piscine, midi surgelés à réchauffer et l’après-midi, transat dans le
jardin…

- T’es sûre Maman que tu ne vas pas t’ennuyer sans nous ? me dit Nina

- Mais non, je ferai ce que je n’ai pas le temps de faire dans la semaine quand je suis au
    bureau.

- Ça ne va pas être drôle pour toi ?

- Ne vous en faites pas, mes chéris, les mamans c’est comme cela, elles ont toujours
   du travail à faire…

J’avais prévu, qu’aussitôt après leur départ j’irais courir les magasins, je n’avais plus
rien à me mettre sur le dos. Je mangerais un petit truc à la cafétéria et je prendrais mon
temps pour choisir une robe, un tee-shirt, un pantalon… surtout qu’étant du signe de la
balance, j’avais beaucoup de mal à me décider… Mais une fois que j’avais choisi, je
n’étais pas déçue !

En rentrant, je me concocterais un petit dîner devant la télé (saumon fumé, coquille St-
Jacques, salade, fromage et tarte aux pommes). Le lendemain dimanche, je ferais la
grasse matinée puis je terminerais la grille de mots fléchés pour le concours de Télé-
Loisirs… Je m’offrirais un petit apéritif puis dégusterais un bon tournedos avec des
pommes dauphines, j’en salivais d’avance !!!

L’après-midi : relaxation, bien enfoncée dans mon canapé, avec un livre de Françoise
Bourdin, des livres tellement passionnants que je les lis d’un trait et ne vois pas les
heures défiler…

Les enfants avaient acheté des cadeaux pour leurs amis, un joli collier pour Nina et un
CD pour Jérémy. J’avais ajouté une boîte de chocolats « mon chéri » pour leurs parents
qui adorent çà…

Ça y est je suis seule !
UN WEEK DE RÊVE !!!

Nina et Jérémy étaient invités pour le week-end chez un couple d’amis pour fêter les 15
ans de leurs jumeaux : Collin et Julie. Ceux-ci habitaient à une trentaine de kilomètres.
Mes enfants partiraient le samedi après la classe par le car de 11h.45 et le papa de
leurs copains les ramènerait le dimanche soir.

J’allais donc rester toute seule et j’en rêvais depuis plusieurs semaines de ce week-
end ! J’allais pouvoir enfin faire ce qu’il me plairait. J’avais déjà établi mon emploi du
temps :

samedi matin - grand ménage et grosses courses, samedi soir crêperie avec mon amie
Sylvie et séance de cinéma, dimanche matin – grasse matinée, café, croissants,
musique classique, piscine, midi surgelés à réchauffer et l’après-midi, transat dans le
jardin…

- T’es sûre Maman que tu ne vas pas t’ennuyer sans nous ? me dit Nina

- Mais non, je ferai ce que je n’ai pas le temps de faire dans la semaine quand je suis au
    bureau.

- Ça ne va pas être drôle pour toi ?

- Ne vous en faites pas, mes chéris, les mamans c’est comme cela, elles ont toujours
   du travail à faire…

J’avais prévu, qu’aussitôt après leur départ j’irais courir les magasins, je n’avais plus
rien à me mettre sur le dos. Je mangerais un petit truc à la cafétéria et je prendrais mon
temps pour choisir une robe, un tee-shirt, un pantalon… surtout qu’étant du signe de la
balance, j’avais beaucoup de mal à me décider… Mais une fois que j’avais choisi, je
n’étais pas déçue !

En rentrant, je me concocterais un petit dîner devant la télé (saumon fumé, coquille St-
Jacques, salade, fromage et tarte aux pommes). Le lendemain dimanche, je ferais la
grasse matinée puis je terminerais la grille de mots fléchés pour le concours de Télé-
Loisirs… Je m’offrirais un petit apéritif puis dégusterais un bon tournedos avec des
pommes dauphines, j’en salivais d’avance !!!

L’après-midi : relaxation, bien enfoncée dans mon canapé, avec un livre de Françoise
Bourdin, des livres tellement passionnants que je les lis d’un trait et ne vois pas les
heures défiler…

Les enfants avaient acheté des cadeaux pour leurs amis, un joli collier pour Nina et un
CD pour Jérémy. J’avais ajouté une boîte de chocolats « mon chéri » pour leurs parents
qui adorent çà…

Ça y est je suis seule !


Nina et Jérémy étaient invités pour le week-end chez un couple d’amis pour fêter les 15
ans de leurs jumeaux : Collin et Julie. Ceux-ci habitaient à une trentaine de kilomètres.
Mes enfants partiraient le samedi après la classe par le car de 11h.45 et le papa de
leurs copains les ramènerait le dimanche soir.

J’allais donc rester toute seule et j’en rêvais depuis plusieurs semaines de ce week-
end ! J’allais pouvoir enfin faire ce qu’il me plairait. J’avais déjà établi mon emploi du
temps :

samedi matin - grand ménage et grosses courses, samedi soir crêperie avec mon amie
Sylvie et séance de cinéma, dimanche matin – grasse matinée, café, croissants,
musique classique, piscine, midi surgelés à réchauffer et l’après-midi, transat dans le
jardin…

- T’es sûre Maman que tu ne vas pas t’ennuyer sans nous ? me dit Nina

- Mais non, je ferai ce que je n’ai pas le temps de faire dans la semaine quand je suis au
    bureau.

- Ça ne va pas être drôle pour toi ?

- Ne vous en faites pas, mes chéris, les mamans c’est comme cela, elles ont toujours
   du travail à faire…

J’avais prévu, qu’aussitôt après leur départ j’irais courir les magasins, je n’avais plus
rien à me mettre sur le dos. Je mangerais un petit truc à la cafétéria et je prendrais mon
temps pour choisir une robe, un tee-shirt, un pantalon… surtout qu’étant du signe de la
balance, j’avais beaucoup de mal à me décider… Mais une fois que j’avais choisi, je
n’étais pas déçue !

En rentrant, je me concocterais un petit dîner devant la télé (saumon fumé, coquille St-
Jacques, salade, fromage et tarte aux pommes). Le lendemain dimanche, je ferais la
grasse matinée puis je terminerais la grille de mots fléchés pour le concours de Télé-
Loisirs… Je m’offrirais un petit apéritif puis dégusterais un bon tournedos avec des
pommes dauphines, j’en salivais d’avance !!!

L’après-midi : relaxation, bien enfoncée dans mon canapé, avec un livre de Françoise
Bourdin, des livres tellement passionnants que je les lis d’un trait et ne vois pas les
heures défiler…

Les enfants avaient acheté des cadeaux pour leurs amis, un joli collier pour Nina et un
CD pour Jérémy. J’avais ajouté une boîte de chocolats « mon chéri » pour leurs parents
qui adorent çà…

Ça y est je suis seule !

 

 

 

                                                                             -2-

 

Je me prépare à partir au grand centre commercial de la ville voisine. Je suis prête, je
vérifie une dernière fois que j’ai bien mon carnet de chèques, une pièce d’identité et mon
portable. Dernière précaution avant le départ, je vais aux toilettes…

Et c’est là que ça se complique ! Par réflexe j’ai fermé le verrou… Je ne sais pas ce qui
se passe, il m’est impossible de le rouvrir… J’ai beau secouer la porte, la pousser, la
tirer, rien à faire… Il n’y a pas de fenêtre et j’aurai beau crier personne ne pourrait
m’entendre. Je vais devoir rester enfermer jusqu’à demain soir… sans chauffage, sans
nourriture… sans rien faire…

Il ne s’agissait pas de paniquer. En femme énergique il fallait que je m’organise !

J’étais dans un réduit d’1 m80 sur 1 m50 environ, peint couleur abricot, avec à droite un
grand lavabo avec eau chaude et eau froide. J’aurais au moins à boire, ce n’est pas
comme si j’étais perdue dans le désert… Au-dessus du lavabo une grande glace ronde,
qui au fil des heures reflèterait sans doute ma mine déconfite. Sur le mur du fond, le
siège d’aisance ce qui était aussi un avantage appréciable dans ce genre de situation…
A sa droite un grand placard avec portes coulissantes. J’allais oublier l’armoire à
pharmacie fixée au mur près du lavabo.

La seule aération était une petite grille, en haut, dans le placard. J’avais beau appeler :

- Monsieur Macaire, Monsieur Macaire !

C’est le voisin mais le week-end il ne travaille pas dans son jardin…

Au cas où l’enfermement durerait jusqu’au lendemain soir, je cogitais, je cogitais ! Je fis
l’inventaire des lieux :

Dans le placard : des balais, la table à repasser, la réserve de papier cul, et le chauffe-
eau électrique. Il se mettait à chauffer en horaire de nuit. Il se déclenchait tous les jours
vers 22 h. et son ronronnement m’empêcherait de dormir. Mais dormir où ? Par terre sur
le carrelage, la tête derrière la porte et les pieds entre la cuvette et le placard ? Belle
perspective !

Sur une patère, fixée au mur, une sortie de bain était accrochée, je pourrais me coucher
dessus et avec l’essuie-mains du lavabo et les rouleaux de papier, je pourrai me
confectionner un oreiller… Ca devenait presque luxueux mon installation !

Le téléphone sonnait dans l’entrée ! Les enfants devaient être arrivés, ils allaient se
demander pourquoi je ne répondais pas. Je criai à nouveau au fond du placard en me
haussant sur la poubelle en plastique pour ne pas être trop loin de la petite grille
d’aération :

- Monsieur Macaire, Monsieur Macaire !

Si seulement il m’entendait, la porte d’entrée n’était pas fermée à clés il pourrait entrer et
venir me délivrer, il arriverait certainement à démonter la serrure…

 

 

                                                                              -3-

 

 

Heureusement que je n’avais pas sorti la voiture du garage et laissé le moteur en
marche ! Quoique d’entendre ce moteur tourner sans arrêt, les voisins auraient pu se
demander ce qui se passait ?

Je n’avais pas de montre, je saurais seulement quand il sera 22 h. lorsque le chauffe-
eau se mettra en marche…

Rien à faire, rien à faire ! Je ne pouvais même pas tourner en rond, je n’en avais pas la
place…

Il y avait un calendrier accroché au mur, réclame des Maisons Phénix. Les années
précédentes j’affichais le calendrier des Postes, là j’aurais pu apprendre par cœur tous
les noms des villages de mon département et trouver où les situer sur la carte, j’aurai
aussi pu choisir des noms de filles ou de garçons pour les proposer quand j’aurais des
petits-enfants, j’aurais pu aussi imaginer des voyages avec la carte du monde. Bien
souvent il y a aussi des petits conseils pour préserver la planète… Bref tout cela m’aurait
occupée, mais le facteur cette année n’était pas venu me proposer ce fameux calendrier.

Je pouvais tout juste passer mon temps à me limer les ongles des mains et des pieds et
me mettre le vernis qui se trouvait sur la tablette au-dessus du lavabo !

Le téléphone sonnait à nouveau… Quelle heure pouvait-il bien être ?

Dans l’armoire à pharmacie j’avais trouvé des somnifères, j’aurais bien besoin de les
utiliser si je voulais dormir un peu. Et demain si j’avais trop faim il y avait des comprimés
de calcium, de magnésium, des pastilles pour la gorge… J’étais tranquille au moins je
ne mourrai pas de faim !!!

Mon couchage était prêt, j’attendais pour prendre mon cachet pour dormir que le chauffe-
eau se mette en marche…Tout compte fait ce ronronnement allait peut-être me bercer ?
J’allais éteindre la lumière, il fallait me mettre dans les conditions idéales.

                                                               -o-O-o-

J’avais dormi, combien de temps je n’en savais rien. J’étais courbaturée ma couche
n’avait pas été très confortable. A tâtons j’allumais la lumière, quelle heure pouvait-il
être ?

Tout à coup j’entendis quelqu’un FRAPPER à la porte de l’entrée et ENTRER en disant «
Y a quelqu’un ». Il n’y avait qu’une personne qui faisait ça : mon Amie Jacqueline, j’étais
sauvée !!!

Elle alla chercher le voisin qui démonta la serrure. Ouf je m’en souviendrai de
l’anniversaire des jumeaux !

J’invitai mon amie à déjeuner au restaurant, je n’aurais ainsi pas tout perdu de mon
week-end.

                                                                -o-O-o-

Un petit conseil n’oubliez pas de prendre votre portable, de la lecture et quelques
conserves en allant aux lieux d’aisances, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver….

 

 

                                                                                   FIN

Partager cet article
Repost0
27 mars 2014 4 27 /03 /mars /2014 17:55

 

peinture_victorienne_de_fille_pleine_dadoration_d_poster-rd.jpg

                                                                SOUVENIRS D'ENFANCE

 

                                                                                   -1-

 

          La rentrée était début octobre, souvent le jour de mon anniversaire, et nous quittions
le 14 juillet.

          Je manquais souvent, j’étais maladive et plutôt solitaire. Dès que je rentrais de
l’école, je me réfugiais dans la chambre de mes parents et restais de longs moments
devant l’armoire à glace à me regarder en train de sucer mon pouce… Maman avait tout
essayé pour me faire passer cette habitude : me mettre un gant ou un pansement,
appliquer une pommade malodorante, rien n’y faisait. S’ils fermaient la porte de la
chambre à clef, je m’asseyais par terre et restais là, à sucer mon pouce, le gauche. Un
durillon s’était formé sur le dessus tellement je le sollicitais, mais c’était bon !

          Maman disait :

          -   Annie, dis moi ce qui ne va pas ?

          Je répondais :

          -   Je m’ennuie !

          Mon frère François, se fichait de moi et disait !

          -   Tu te vois te promener avec ton amoureux et ton pouce dans la bouche !


          L’été, j’abandonnais la glace de la chambre pour aller me poster devant les
clapiers. Je restais à regarder les lapins tout en suçant mon pouce. J’aimais les
animaux. Le chat avait le droit de coucher sur mon lit et ne s’en privait pas.

          Ma tante avait les dents du haut qui avançaient beaucoup. Elles sortaient de sa
bouche et reposaient sur sa lèvre inférieure, c’était très laid. Nous disions qu’elle avait
«des dents pour biner les betteraves ». Maman avait tellement peur que je devienne
comme elle à force de sucer mon pouce, qu’elle me conduisit chez un orthodontiste. Ce
n’était pas courant et j’étais la seule à l’école à porter un appareil. Comme cela me
faisait zézayer, j’étais dispensée de réciter mes leçons, cela m’arrangeait bien.

          Ma mère eut alors une idée ! Si elle me donnait la responsabilité de m’occuper des
volailles ? Ils élevaient des poules et des lapins. Je pourrais aller chaque jour distribuer
la portion de blé aux poules et veiller à ce que la cuvette soit toujours approvisionnée en
eau. Je pourrais aussi donner l’herbe aux lapins…

          Lorsque maman me demanda ce service, je fus au comble de la joie :

          -   Oh oui, maman ! J’aimerais bien m’occuper des poules et des lapins,
mais seulement je ne voudrais pas qu’on les tue pour les manger…

          - Mais tu sais bien que nous sommes obligés, nous ne sommes pas riches
et il nous faut manger de la viande pour être en bonne santé !

          -    Alors, c’est non ! Je ne veux pas qu’on les tue, moi si je m’en occupe, ils vont me
connaître et je ne veux pas qu’on leur fasse de mal.

          -   Pourtant tu es bien contente lorsque tu manges du poulet rôti ou un bon
lapin en sauce ?

          -   Oui ! Mais je ne sais pas d’où ils viennent.

          Cette idée n’était pas encore la bonne, que faire !

          -   Et si je te donnais un jeune lapin que tu élèverais, une poule et un coq rien qu’a
toi qu’on ne tueraient jamais, tu serais d’accord pour nourrir les autres ?

         Annie réfléchissait… Oui, les autres je leur donnerai juste à manger, sans les
caresser, ils n’auraient pas de nom et quand papa les tueraient, je ne le saurais pas.

 

                                                                    -11-

 

   Cette fois les parents d’Annie eurent l’espoir qu’ils allaient pouvoir enfin sortir leur
fille de son mal être. Il ne fallait pas brusquer les choses, il fallait tout doucement lui
apprendre à se rendre utile. Sa mère l’emmena d’abord cueillir des pissenlits dont les
lapins étaient très friands, elles partaient chacune avec un panier : c’était à qui remplirait
le sien la première. Sa mère lui montra comment les détourer avec le couteau de façon à
ne pas les abîmer, elle lui fit aussi connaître les plantains, également appréciés des
lapins. Elle lui montra le mouron rouge qui était très toxique et qu’il fallait surtout ne pas
cueillir…

          Au fur et a mesure elle s’intéressait… Sa mère l’appelait quand elle changeait la
litière des niches. Ça ne sentait pas bon mais Sophie ne s’en plaignait pas. Elle
regardait comment faire… Parfois elle voyait sa mère prendre le gros male par les
oreilles, le sortir de sa niche et le mettre dans une autre niche avec une lapine. Elle les
laissait quelques temps ensembles et elle les remettaient ensuite dans leurs niches
respectives. A l’aide d’une craie, elle inscrivait la date du jour en haut sur la porte de la
niche de la femelle. Sophie n’avait jamais demandé pourquoi il fallait faire ça… ça lui
paraissait naturel.

          Elle apprit aussi à se servir de la faucille pour couper l’herbe sur les bords des
routes, ça allait beaucoup plus vite à remplir le panier qu’avec des pissenlits. Elle avait
pris le coup, elle prenait une touffe d’herbe dans sa main gauche, la faucille dans sa
main droite et la faisait aller de gauche a droite comme lorsque son père sciait le bois.
En faisant bien attention, il n’y avait pas de danger de se couper.

          Maintenant sa mère lui faisait confiance, elle la laissait aller toute seule. Et puis
elle restait sur les sentes alentour. Quand l’herbe était haute elle s’amusait à couper en
faisant des formes, elle tondait des carrés, c’étaient les pièces d’une maison, des petites
bandes pour faire les couloirs, des ouvertures pour faire les fenêtres… Cette occupation
était vraiment une distraction pour elle, son pouce elle n’y pensait presque plus, juste un
peu le soir pour s’endormir.

          Sa mère lui avait promis, que dès qu’une lapine aurait des petits elle pourrait en
choisir un. Quand il serait capable de manger tout seul, elle le mettrait dans une niche a
part, avec son nom au-dessus de la porte et personne, a part elle, n’aurait le droit de
l’approcher.

          Un soir, en rentrant à la maison, ses parents venaient de se mettre a table, elle leur
dit :

          - Je viens de mettre une mère au père ! J’ai mis la date sur la porte…

          Ses parents ne purent s’empêcher de rire. Elle mit a tour de rôle toutes les mères
avec le père et c’est ainsi qu’a la fin de l’année, ils se retrouvèrent avec 52 lapins.

          Il fallait tellement faire de paniers d’herbe qu’Annie n’eut plus jamais le temps de
sucer son pouce.


                                                                       FIN

Partager cet article
Repost0
24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 23:21

 


 
Partager cet article
Repost0
24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 23:20

 


 
Partager cet article
Repost0
24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 23:17

 


 
Partager cet article
Repost0
24 mars 2014 1 24 /03 /mars /2014 23:15

 


 
Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de chez mia
  • : HISTOIRE ,CUISINE ,PARANORMAL , VIDÉO MUSIQUE ,ENFANTS ,BRICOLAGE ,
  • Contact

Profil

  • chez danielle
  • amoureuse de la vie
  • amoureuse de la vie

Texte Libre

Recherche

Texte Libre

Archives

Liens