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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 05:27


MYSTÈRE AU CHÂTEAU


Me voilà de retour à la maison après de palpitantes vacances en Belgique au château de Monsieur GUILLAUME, le grand-père du sympathique Antoine. Assis à mon bureau, un crayon à la main, une feuille blanche devant moi, je me demande si je dois raconter cette histoire ou me taire. Très peu de personnes la connaissent. Après mûre réflexion, je vais vous la raconter.
Je me prénomme Christian, j’ai 26 ans et je viens de terminer mes études d’archéologie dans la meilleure école du pays. J’ai passé mes vacances d’été chez monsieur GUILLAUME, le grand-père de mon meilleur ami Antoine. C’est un jeune archéologue âgé de 26 ans comme moi, de taille moyenne, mince, le visage reposé, avec des yeux verts. Il était sympathique, vivace, optimiste, gentil et un peu simple d’esprit.

La restauration du château où habite Monsieur Guillaume fut faite il y a 15 ans. C’est une magnifique bâtisse avec un jardin superbement fleuri. Lorsque nous sommes descendus de la voiture, un vent violent a soufflé ; la porte s’est ouverte et nous sommes entrés. Le grand-père d’ Antoine vint nous accueillir, un large sourire aux lèvres. C’est un homme de taille moyenne d’environ 65 ans, les cheveux grisonnant coupés courts, l’aspect très soigné, l’air aimable, la physionomie ouverte.

" - Avez-vous fait bon voyage jeunes gens, nous questionna-il ?

Oui, très agréable, lui répondis-je.
George, conduisez mes invités à leur chambres, ordonna-t-il à son majordome.
Oui monsieur. Par ici, je vous prie, nous dit ce dernier."
Nous le suivîmes dans un couloir où il y avait environ 18 chambres. La mienne était simple et agréable. Elle me convenait avec son grand lit et ses beaux rideaux. C’était la première fois qu’ Antoine venait au château. Il fut charmé par la sienne et par ses tableaux. Voici ce qu’il me raconta au dîner : "J’ouvre la porte d’une grande et superbe chambre aux murs d’un blanc éclatant avec un immense lit et un grand et beau tableau représentant une jeune et jolie femme. Au moment où j’ai posé mes yeux sur cette peinture, j’ai été comme hypnotisé par ce visage. Elle me fixait de ses grands yeux noirs et j’avoue que j’ai eu très peur."

"Le dîner est servi monsieur" me prévient le majordome. Je ne l’entendis pas fermer la porte derrière lui, tant j’étais captivé par elle. "

Nous avons dîné tranquillement, pris le café au salon et discuté de tout et de rien. Et, chacun a regagné sa chambre. Tout était calme, pourtant je n’arrivais pas à dormir.

Le lendemain, je me réveillai de bonne heure. Quant à Antoine, plus heureux que jamais, il sautait dans les escaliers, un large sourire aux lèvres. Après un délicieux petit déjeuner, Antoine et moi sommes allés découvrir la ville avec la voiture. Au retour, il était déjà midi. Il fut servi un copieux repas. Puis, je me retirai pour aller me reposer. Je me réveillais quand Antoine entra dans ma chambre.

" - Alors champion, on fait le paresseux aujourd’hui ? se moqua-t-il.

- Arrête, coquin, lui répondis-je.

- Allez, allez debout, on va se promener, prendre l’air, cela te fera du bien.

- D’accord, je viens ."

Nous descendîmes et sortîmes dans le jardin. Il était très vert et très beau. Après trente minutes de marche, Antoine me proposa de faire des fouilles archéologiques au château à la recherche d’éventuels vestiges du passé. J’allais lui dire oui, mais ces mots à peines prononcés, un vieil homme surgi du néant, était à nos côtés.

Il nous dit : "Ne faites pas de fouilles archéologiques, si vous ne voulez pas qu’un malheur s’abatte sur vous et quittez ce château au plus tôt", nous lança-t-il avant de disparaître. Nous étions perplexes.

Après la promenade et dès notre arrivée à la maison, Antoine se précipita dans le salon pour raconter l’incident à son grand-père.

" - Qu’en penses-tu grand-père ? Dit-il après avoir terminé.

Eh bien, je pense que cet homme que vous avez rencontré, vous a dit des sottises, répondit son grand-père avec un ton léger.
Alors, allons-nous rester ici ?
Bien sûr que oui. J’ai acheté cette maison assez cher, tu sais et je m’y plais."
Après que Guillaume lui ait dit qu’il restait, Antoine monta dans sa chambre pour changer de vêtement ; quand il descendit, il tomba dans l’escalier et se fit une égratignure.

Au dîner, en coupant son steak, la fourchette du grand-père de mon ami lui glissa des doigts et se planta dans son avant-bras, lui arrachant ainsi un horrible cri. Antoine était épouvanté à la vue de la fourchette enfoncée dans le bras de son grand-père ; il se précipita pour l’enlever. Quand j’entrai dans la pièce, je fus horrifié par ce spectacle. A l’arrivée du médecin, je m’éclipsai et allai me détendre en réparant la vieille voiture de Monsieur Guillaume.

Je mis mes mains sur le rebord du capot, et tout à coup, le capot de la voiture tomba sur ma main. Je fus quelques instant pétrifié, paralysé par la peur, puis je poussai un cri strident. A ce bruit, Antoine, son grand-père et Judith accoururent. Monsieur Guillaume et mon meilleur ami me portèrent dans la maison et appelèrent un docteur d’urgence. Celui-ci vint très vite et me banda la main après m’avoir donné les soins nécessaires.

Le dîner se déroula calmement. Après avoir bu du café, nous sommes montés nous coucher. Vers sept heures, en se réveillant, Antoine entendit le gazouillis des oiseaux et un large sourire éclaira son visage ; il se leva et se pétrifia à la vue de cet avertissement : "Si tu ne pars pas, prends garde à toi", écrit avec du sang et accompagné d’un dessin représentant un jeune homme avec un couteau dans le ventre. De ma chambre, j’entendis un cri terrifiant. Je bondis hors de la pièce et je vis tout le monde se précipiter vers la chambre d’ Antoine ; j’y entrai à mon tour et le vis les yeux grands ouverts, la bouche bée, le visage d’une pâleur cadavérique. Quand je fus près de lui, il pointa son index en tremblant vers le mur qui était en face de lui. Je levai les yeux vers l’endroit indiqué et ne vis rien. Je pris monsieur Guillaume à l’écart et lui demandai des explications :

"J’attendais de prendre le petit déjeuner quand un cri me parvint. Il semblait venir de l’étage ; alors je me suis précipité vers la chambre d’Antoine et le vis, dans l’état ou vous l’avez trouvé. Il m’a montré le mur qui était en face de lui et j’ai lu "Si tu ne pars pas, prends garde à toi" écrit avec du sang et à côté un dessin figurant un garçon avec un couteau dans le ventre. Mais peu de temps avant votre arrivée, tout a disparu et le mur est redevenu blanc comme neige, m’expliqua-t-il.

Il faut le voir pour le croire ; je rejoins Antoine, excusez-moi. "
J’entrai dans la chambre et le vis tout habillé, prêt à effectuer les fouilles. Je le priai de prendre son petit déjeuner et de réfléchir. Il ne voulut rien entendre et dévala l’escalier. Je le suivis. Quand il passa le seuil de la porte pour sortir, un pot de fleurs placé sur le rebord de la fenêtre d’une chambre à l’étage atterrit sur sa tête.

Mon ami chancela et tomba. Nous le portâmes dans son lit et Judith lui prépara une tisane selon les conseils du médecin qui avait été appelé par monsieur Guillaume. Enfin, il s’endormit. A son réveil, l’intrépide jeune homme demanda un verre d’eau à Judith ; mais quand il voulut le prendre, celui-ci se déplaça tout seul, sorti du plateau, et se brisa au sol en mille morceaux. Ce fut la stupeur générale. Un frisson parcourut la salle. Antoine, les yeux écarquillés, le teint blême, tremblait des pieds à la tête. Je demandai à tous de nous laisser seuls. Tous ces évènements m’inquiétaient sérieusement. Lorsque Antoine reprit ses esprits et que tout le monde sortit de sa chambre, nous nous mîmes à parler, à réfléchir.

"Récapitulons veux-tu ? D’abord, lorsque tu formulais l’idée de faire des fouilles archéologiques dans le château, un vieil homme nous approche et nous interdit d’en faire et de partir. Ton grand-père décide de ne pas partir et nous conseille de réaliser ton projet. Tu montes et quand tu descends, tu tombes et tu te fais une égratignure. Pendant ce temps, je réparais la voiture, j’ai mis ma main sur le bord de la voiture et le capot m’est tombé sur la main m’arrachant un cri épouvantable.

Au dîner, ton grand-père s’enfonce sa fourchette dans le bras par accident. Ce matin tu as vu écrit avec… du sang sur ton mur, un avertissement. Après tu veux sortir et quand tu es sur le pas de la porte, un pot de fleurs te tombe sur la tête. Peu de temps après, tu veux prendre ton verre et ce dernier se déplace tout seul et tombe, dis-je.

Conclusion ? me rétorqua-t-il.
Et bien ! Il y a sans doute quelqu’un derrière tout ça. Ou peut-être bien quelque chose. De toute façon, une… chose est là, appelons les choses par leurs noms… la chose nous veut du mal, la chose nous en veut. Pourquoi ? Là réside le mystère.
Tu as raison ; mais je me moque éperdument de tous ces évènements, pour le moins insolubles et qui ont toutefois une explication logique, répondit-il avec une certaine hauteur et fier de son courage
Je crois que d’une certaine façon, tu as raison, mais il y a tout de même un mystère.
Le seul mystère est : à quelle heure commencerons-nous les fouilles demain ?
Mais tu ne peux tout de même pas nier l’existence …
Le dîner est prêt, allons- y. je t’en prie Christian, n’en parle pas à grand-père, me supplia-t-il.
C’est d’accord."
Le dîner se passa normalement et la conversation roula sur la région, l’archéologie et les talents culinaires de Judith.

Le jour suivant, je me réveillai en plein après-midi avec une douloureuse migraine. Je me rappelai que la veille, Antoine m’avait dit qu’il ferait des fouilles. Au même moment, j’entendis quelqu’un frapper. C’était mon hôte. Il ouvrit la porte et entra.

" - Alors paresseux, me dit-il ; c’est maintenant que tu te réveilles ?

Oui, répondis-je, j’ai terriblement mal à la tête.
Je suis venu il y a une heure, et tu dormais comme un ange."
Il nous servit une collation, ensuite me raconta sa journée.

" - Devine ce que j’ai fait ce matin, commença-t-il.

- Qu’as-tu fait ?

- J’ai découvert un passage secret en inspectant les murs de ma chambre. J’y suis entré. Il faisait noir, mais heureusement, j’avais ma lampe de poche que j’emporte toujours ave moi. C’était une pièce sombre et sinistre qui comprenait de vieux livres écrits en ancien français. Elle était lugubre, avec des murs délabrés, couverts de toiles d’araignées, de poussière ; et j’y ai trouvé une statuette en or. Je te la montrerai tout à l’heure, après avoir terminé mon histoire.

- Dépêche-toi, dis-je avec excitation. J’ai hâte de la voir.

- La statuette illumina subitement la pièce sinistre. Elle est belle, fascinante, et si expressive qu’elle te donne la chair de poule. Ce n’est pas tout. Au moment où je me précipitais pour prendre une telle merveille, j’entendis un méchant ricanement qui semblait être celui de Judith.

- Donc, tu veux dire que Judith était dans la même pièce que toi ?

- Je n’en sais rien, mais j’ai cru entendre sa voix.

- Je l’écoutais sans croire à son histoire. Cinq minutes plus tard, Antoine courut dans sa chambre et ramena une belle statuette en or massif qui n’avait rien de spécial si ce n’est sa beauté. Selon moi, elle devait dater de la fin du dix huitième siècle.

Antoine lut sur mon visage que sa trouvaille me déplaisait. Sans raison, j’étais mal à l’aise. Alors, pour me rassurer, il dit :

" - Je descends la montrer à grand-père, veux-tu venir avec moi ?

- Non merci, répondis-je déçu. Je préfère rester au lit. "

Il quitta ma chambre et je l’entendis descendre les marches de l’escalier.

Quelques minutes plus tard, je descendis à mon tour. J’arrivai dans le salon au moment où le vieux monsieur Guillaume appelait Judith pour qu’elle lui serve du café. En arrivant, elle avait un sourire et son maître lui posa la question :

" - Aujourd’hui, c’est mon anniversaire monsieur, répondit-elle.

Il fallait me le dire plus tôt ! s’exclama-t-il. Antoine, donne-moi cette merveille que tu as dans la main.
Tiens, dit Antoine en lui donnant la statuette.
Au fait, prends-la Judith, tu la mérites et je te souhaite un très joyeux anniversaire.
Merci monsieur, répondit-elle avec joie.
Attends Judith, dit Antoine, Grand-père, pourquoi lui donnes-tu mon trésor ?
Je le lui donne en guise de cadeau d’anniversaire. Elle travaille pour moi depuis cinq ans.
Oui, je le sais, répliqua-t-il agressivement. Mais cette statuette est à moi et il n’est pas question que tu la lui donnes !
A ces mots, il courut vers elle et lui arracha sa figurine des mains. "
Le soir Antoine sortit en voiture pour se détendre et se changer les idées. Quelques temps plus tard, il revint et se précipita dans sa chambre et s’en enferma. Il en ressortit presque aussitôt, horrifié. Il vint me voir dans ma chambre. Je dormais et lui était affolé. Je me réveillai en sursaut après qu’il m’eut secoué comme un prunier. Mon ami me narra les événements avec confusion : "Je conduisais tranquillement la voiture quand soudain sortie de nulle part surgit devant moi, une jeune et jolie femme aux longs cheveux noirs d’ébène, avec de grands yeux noirs, un nez droit et fin, une bouche fine, un cou long et mince, vêtue d’une robe blanche. A sa vue, je fus obligé de freiner mais elle tomba. Alors, je descendis de la voiture, m’approchai de l’endroit où elle était tombée, mais je ne vis rien. Je fus pris de panique et rentrai à la maison.

En ouvrant la porte de ma chambre, je la vis sur le mur ; c’était la jeune fille du tableau. Elle commença à me sourire et la peinture se mit à bouger dans tous les sens. Horrifié, je viens tout te raconter pour me sentir ainsi soulagé."

Ma réaction fut tout à fait négative. Je lui dis qu’il avait des hallucinations, que c’étaient des illusions d’optique et qu’il devrait aller se coucher et demain tout serait oublié.

Il descendit au salon, demanda à Judith de lui préparer un infusion. Il s’assit à la table à manger et but la tisane que la cuisinière lui avait préparée et se mit à s’arracher les cheveux et à les manger touffe par touffe. Il transpirait, il tremblait. Ses yeux étaient grands ouverts et son regard vide d’expression. Il marmonnait des mots incompréhensibles. Il était dans un autre monde, un monde à lui seul. Tout à coup, il entreprit de faire de grands gestes ; il semblait se défendre avec la dernière énergie contre cette chose qu’aucun d’entre nous ne voyait.. Puis il se calma brusquement et s’assoupit, à bout de force.

Judith appela l’asile des malades mentaux pour qu’ils viennent le chercher.

Je ne pouvais pas m’endormir après le départ d’Antoine. Toute la maison en était retournée. Peu de temps avant mon départ, je réclamai des explications à Judith car je savais qu’elle lui en voulait pour la statue.

Elle me répondit franchement que si elle avait voulu faire du mal à Antoine, elle l’aurait empoisonné le jour même avec un poison qui ne l’aurait pas tué mais qui l’aurait rendu malade pendant une semaine.

Je ne comprenais pas et je ne comprends toujours pas ce qui s’est passé et comment cela est arrivé.


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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 03:34





LA SORCIÈRE


Il était une fois...
Non mais, ça ne va pas !
Tous les contes commencent comme ça !
De nos jours les enfants habitent de grandes tours, alors il ne faut pas trop leur raconter des histoires !
Moi Sylvain, j'ai onze ans et je vais vous raconter une vraie histoire, bien de notre époque et qui fera frémir les plus grands.
Ça fait des années que je traîne dans ma cité et je peux vous assurer qu'il s'y passe des choses pas très nettes ! On entend des hurlements au second et c'est pas la télé vu que je la regarde.
Avec mes copains on a monté une association. Elle a pour but qu'aucun môme de la cité ne se balade seul après vingt heures, ça évite les disparitions plutôt suspectes, commme celles de plusieurs de nos camarades !

Tout a commencé lorsque petit Louis, qui vit en face de chez Hermine, nous a raconté que des enfants rentraient chez elle, mais n'en sortaient jamais. De plus, Aziz, l'épicier d'en bas, lui a dit que la vieille n'achetait jamais de viande.

De deux choses l'une, soit petit Louis est le plus gros menteur que compte la planète, soit la vieille est une sorcière, engraisse les enfants et les mange en dinde à Noël. Moi du coup j'ai attrapé une allergie à la dinde ; pas la peine de vous expliquer en détail...

Alors, par précaution, mes copains et moi on a instauré une sorte de garde à tour de rôle et tel Fifi, Riri et Loulou des castors juniors, on est les justiciers de la cité. Car la vieille il faudra bien qu'elle paye pour toutes les dindes qu'elle a croquées. Toutes, sauf une, Hervé, vu que là n'importe qui aurait pu confondre (à la fin on a appris qu'Hervé est parti à la Rochelle avec ses parents).

Je quitte l'école à 16h30, de là je rentre chez moi et je fais mes devoirs. Ensuite, commence la série des coups de fil afin de décider pour la suite. Notre lieu de réunion se situe chez petit Louis, c'est plus pratique. D'abord sa mère n'est jamais là, ensuite ses placards de cuisine sont remplis de gateaux, bonbons, et autres astuces. Surtout c'est en face du repaire du vieux crapaud. Vous savez, Hermine, la sorcière mangeuse de dinde. Sauf que là les dindes sont des enfants et aussi nos amis, alors, surveillance rapprochée. Et ce soir justement, je suis de garde... CHUT...

- Baptiste, ici Sylvain tu me reçois ?
- Cinq sur cinq, et toi ?
On est tous muni de walkie-talkies offerts à l'anniversaire de petit Louis ! Achat obligatoire vu les nombreux va et vient de la vieille.
En effet, celle-ci a des coutumes anciennes : Faire les courses tous les jours pour ne manquer de rien. Comme si un épicier arabe pouvait du jour au lendemain fermer boutique à 18 heures ! Absurde !

Ce soir, Romain, est posté dans l'escalier de la vieille, au 1er étage, au cas ou il prendrait l'envie à Hermine de grimper quatre à quatre ses deux étages (alors qu'elle peut à peine marcher avec sa canne). Enfin, on ne sait jamais avec une sorcière....

Baptiste se trouve dans l'entrée de l'immeuble pour nous prévenir de son retour des "coursinettes". Etant bien plus courageux que Romain, il est donc chargé de nous prévenir dès qu'elle débarque avec ses petits paniers.
Il emprunte alors les escaliers et prévient Romain, qui nous prévient à son tour. Bref une machine bien huilée qui ne pouvait connaître aucune défaillance. Enfin, à priori...

- Elle arrive ! hurla Baptiste. Celui-ci s'enfuit à toutes jambes, laissant la mémé se débrouiller avec son caddie. Après tout, elle n'avait qu'à transformer son caddie en prince charmant ; il serait sans doute ravi de lui filer un coup de main !
Quant à Baptiste, il n'avait aucune envie de se voir transformer en dinde.

Quand Romain le vit passer en courant il eut juste le temps de lui demander, comme il faisait chaque soir :
- Tu es sûr que l'ascenseur n'est pas en panne ?
A cette question posée mille fois, Baptiste répondait toujours par un :
- Mais non froussard.
Le problème c'est que ça faisait longtemps qu'il ne s'occupait plus de regarder l'ascenseur.

Lorsqu'il arriva chez petit Louis, pour plus de sûreté, je lui demandai :
- T'as vérifié si l'ascenseur avait été réparé ?
Baptiste devînt blême, ce qui, pour le sénégalais qu'il était, n'était pas très courant.
- Comment ça ? dit-il d'une voix tremblante, l'ascenseur était en panne ?
- Zut, il faut prévenir Romain d'urgence ! l'Hermine va s'engouffrer dans l'escalier. SOS SOS, SOS SOS répondez !
- Mais t'es bête ou quoi, vociféra petit Louis, il va rien comprendre ! Romain t'es en grand danger ! Je répète : petit Louis parle à futur dinde, sauve toi et vite !

Romain était pétrifié. Il ne comprenait rien, mais son instinct de scout lui prédisait un mauvais quart d'heure. Il se mit tout à coup à développer un esprit religieux tout azimut :
- Ave Maria, madonne de tous les pêcheurs, murmura t-il , Que ton nom soit gracifié, je ne volerai plus de caramel mou chez Aziz, même que j'irai à confesse au prochain camp scout !

Mais il était trop tard, Hermine la sorcière, gravissait les dernières marches qui la séparaient de lui. A ce moment là, Romain donna un grand coup de pied dans le panier à provisions. Tout ce qu'il contenait se déversa par terre et Romain en profita pour s'enfuir.
Lorsqu'il parvint chez petit Louis, il fut accueilli en héros, ce qui était loin de lui arriver tous les jours. Une heure plus tard, nous décidions tous de rentrer chez nous et de remettre le bla-bla au lendemain.
Le lendemain, dans la cour d'école, les garçons étaient tous excités par l'aventure survenue dans l'escalier. Seul Baptiste restait dans son coin, un peu honteux d'avoir fait courir un tel risque à son ami (en ne vérifiant pas le bon état de l'ascenseur). Il se promettait pourtant de se faire pardonner et le plus tôt serait le mieux.

Le soir en rentrant chez lui, il oublia d'embrasser sa mère et alla directement dans sa chambre, sans même passer par la case gouter. Sa mère inquiète lui demanda :
- Baptiste, mon chéri, tu es malade ?



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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 03:28

Ogre



UN CONTE D'HALLOWEEN

 

C'était le soir d'Halloween. Plutôt que de courir les rues pour obtenir des bonbons, papa avait eu une super idée : aller faire un pique-nique en forêt avec maman, ma soeur Eloïse et mon copain Thierry. Ainsi, le soir nous avions chargé tout l'équipement dans la voiture et nous voilà partis vers le bois de Mortelune.
Pendant que maman et Eloïse préparaient le dîner, papa nous dit :
-Les garçons allez donc chercher du bois mort pour faire un bon feu, comme ça nous pourrons faire griller des guimauves.
Alors Thierry et moi nous sommes allés chercher du bois. Plus nous avancions dans la forêt, plus la végétation, nous semblait bizarre. Les arbres avaient une couleur grise et les feuilles, avec la lumière de la pleine lune, avaient de drôles reflets argentés.
A force d'avancer en regardant par terre pour trouver du bois, Thierry et moi nous nous sommes perdus. Nous nous sommes mis à crier en espérant que maman et papa nous entendraient. Mais malheureusement, nous avions beau appeler personne ne répondait.

- Je crois que c'est par là, dit Thierry.
En effet, il y avait un petit chemin qui serpentait au milieu des ronces. Nous nous mîmes à marcher rapidement car nous avions peur. Au bout d'une demie-heure nous étions définitivement perdus. Quand tout à coup un hurlement retentit juste à notre droite.
- Qu'est-ce que c'est, dit Thierry en tremblant.
- Je crois que ça doit être un hibou, répondis-je sans trop y croire.
Et le cri lugubre recommença. Puis des craquements de branchages retentirent tout autour de nous. Terrifiés par ces bruits étranges, nous n'osions plus appeler nos parents. C'est alors, que sur le chemin, s'avança une drôle de silhouette.

C'était un horrible monstre ! Il avait deux énormes bras qui descendaient jusqu'à ses mollets, des yeux jaunes et cruels. Ses dents étaient pointues et son nez rejoignait ses lèvres. En plus, il était entièrement violet et n'arrêtait pas de sauter sur place. Tremblants de peur nous n'osions plus bouger.
- Bonsoir les enfants, nous dit-il, vous êtes là pour le jeu ?
- Le jeu ?
- Oui, le jeu d'Halloween.
- Sans trop savoir, nous répondîmes oui.
- Ah tant mieux, dit le monstre, je croyais que personne ne viendrait. Car c'est vraiment difficile.
- Ah bon ? dit Thierry qui était blanc comme un linge.
- Oui parce que celui qui perd doit être mangé, dit le monstre. Je compte jusqu'à dix et à dix je vous recherche et si je vous trouve tant mieux, parce que cela fait trois mois que je n'ai rien mangé... UN.... DEUX... TROIS... QUATRE... CINQ... SIX, SEPT, HUIT ! NEUF !! DIX !!!

Avant que nous ayons eu le temps de réagir, le monstre se jeta sur Thierry. La gueule du monstre se mit à grandir, grandir, grandir encore, et il avala Thierry d'un seul coup. C'était horrible...

Je me mis à courir comme un fou. Mais déjà le monstre était là, juste derrière moi. J'entendais son souffle rauque et sentais son odeur pestilentielle. A l'école, je suis le champion de la course, mais là j'avais beau courir le plus vite possible, le monstre, petit à petit, me rattrapait. Soudain je sentis ses griffes sur mon épaule et je tombais dans les feuilles mortes. Il m'attrapa le bras et se mit à me secouer...

- Réveille-toi il est l'heure de se préparer pour l'école.
Ouf ! c'était un horrible cauchemar et c'était papa qui me tenait le bras pour me réveiller.
- Aujourd'hui c'est le 31 octobre, dis papa, j'ai eu une super idée. J'ai appelé les parents de Thierry, ils sont d'accord. Ce soir nous allons pique-niquer dans le bois de Mortelune.
- NON !!!!!!

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 22:06

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LE BONHOMME DE NEIGE

 

Quel beau froid il fait aujourd'hui ! dit le Bonhomme de neige. Tout mon corps en craque de plaisir. Et ce vent cinglant, comme il vous fouette agréablement ! Puis, de l'autre côté, ce globe de feu qui me regarde tout béat !
Il voulait parler du soleil qui disparaissait à ce moment.
- Oh ! il a beau faire, il ne m'éblouira pas ! Je ne lâcherai pas encore mes deux escarboucles.
Il avait, en effet, au lieu d'yeux, deux gros morceaux de charbon de terre brillant et sa bouche était faite d'un vieux râteau, de telle façon qu'on voyait toutes ses dents. Le bonhomme de neige était né au milieu des cris de joie des enfants.
Le soleil se coucha, la pleine lune monta dans le ciel ; ronde, et grosse, claire et belle, elle brillait au noir firmament.
- Ah ! le voici qui réapparaît de l'autre côté, dit le Bonhomme de neige.
Il pensait que c'était le soleil qui se montrait de nouveau.
- Maintenant, je lui ai fait atténuer son éclat. Il peut rester suspendu là-haut et paraître brillant ; du moins, je peux me voir moi-même. Si seulement je savais ce qu'il faut faire pour bouger de place! J'aurais tant de plaisir à me remuer un peu ! Si je le pouvais, j'irais tout de suite me promener sur la glace et faire des glissades, comme j'ai vu faire aux enfants. Mais je ne peux pas courir.
- Ouah ! ouah ! aboya le chien de garde.
Il ne pouvait plus aboyer juste et était toujours enroué, depuis qu'il n'était plus chien de salon et n'avait plus sa place sous le poêle.
- Le soleil t'apprendra bientôt à courir. Je l'ai bien vu pour ton prédécesseur, pendant le dernier hiver. Ouah ! ouah !
- Je ne te comprends pas, dit le Bonhomme de neige. C'est cette boule, là-haut (il voulait dire la lune), qui m'apprendra à courir ? C'est moi plutôt qui l'ai fait filer en la regardant fixement, et maintenant elle ne nous revient que timidement par un autre côté.
- Tu ne sais rien de rien, dit le chien ; il est vrai aussi que l'on t'a construit depuis peu. Ce que tu vois là, c'est la lune ; et celui qui a disparu, c'est le soleil. Il reviendra demain et, tu peux m'en croire, il saura t'apprendre à courir dans le fossé. Nous allons avoir un changement de temps. Je sens cela à ma patte gauche de derrière. J'y ai des élancements et des picotements très forts.
- Je ne le comprends pas du tout, se dit à lui-même le Bonhomme de neige, mais j'ai le pressentiment qu'il m'annonce quelque chose de désagréable. Et puis, cette boule qui m'a regardé si fixement avant de disparaître, et qu'il appelle le soleil, je sens bien qu'elle aussi n'est pas mon amie.
- Ouah ! ouah ! aboya le chien en tournant trois fois sur lui-même.
Le temps changea en effet. Vers le matin, un brouillard épais et humide se répandit sur tout le pays, et, un peu avant le lever du soleil, un vent glacé se leva, qui fit redoubler la gelée. Quel magnifique coup d'œil, quand le soleil parut ! Arbres et bosquets étaient couverts de givre et toute la contrée ressemblait à une forêt de blanc corail. C'était comme si tous les rameaux étaient couverts de blanches fleurs brillantes.
Les ramifications les plus fines, et que l'on ne peut remarquer en été, apparaissaient maintenant très distinctement. On eût dit que chaque branche jetait un éclat particulier, c'était d'un effet éblouissant. Les bouleaux s'inclinaient mollement au souffle du vent ; il y avait en eux de la vie comme les arbres en ont en plein été. Quand le soleil vint à briller au milieu de cette splendeur incomparable, il sembla que des éclairs partaient de toutes parts, et que le vaste manteau de neige qui couvrait la terre ruisselait de diamants étincelants.
- Quel spectacle magnifique ! s'écria une jeune fille qui se promenait dans le jardin avec un jeune homme. Ils s'arrêtèrent près du Bonhomme de neige et regardèrent les arbres qui étincelaient. Même en été, on ne voit rien de plus beau !
- Surtout on ne peut pas rencontrer un pareil gaillard ! répondit le jeune homme en désignant le Bonhomme de neige. Il est parfait !
- Qui était-ce ? demanda le Bonhomme de neige au chien de garde. Toi qui es depuis si longtemps dans la cour, tu dois certainement les connaître ?
- Naturellement ! dit le chien. Elle m'a si souvent caressé, et lui m'a donné tant d'os à ronger. Pas de danger que je les morde !
- Mais qui sont-ils donc ?
- Des fiancés, répondit le chien. Ils veulent vivre tous les deux dans la même niche et y ronger des os ensemble. Ouah! ouah !
- Est-ce que ce sont des gens comme toi et moi ?
- Ah ! mais non ! dit le chien. Ils appartiennent à la famille des maîtres ! Je connais tout ici dans cette cour ! Oui, il y a un temps où je n'étais pas dans la cour, au froid et à l'attache pendant que souffle le vent glacé. Ouah ! ouah !
- Moi, j'adore le froid ! dit le Bonhomme de neige. Je t'en prie, raconte. Mais tu pourrais bien faire moins de bruit avec ta chaîne. Cela m'écorche les oreilles.
- Ouah ! ouah ! aboya le chien. J'ai été jeune chien, gentil et mignon, comme on me le disait alors. J'avais ma place sur un fauteuil de velours dans le château, parfois même sur le giron des maîtres. On m'embrassait sur le museau, et on m'époussetait les pattes avec un mouchoir brodé. On m'appelait « Chéri ». Mais je devins grand, et l'on me donna à la femme de ménage. J'allai demeurer dans le cellier ; tiens ! d'où tu es, tu peux en voir l'intérieur. Dans cette chambre, je devins le maître ; oui, je fus le maître chez la femme de ménage. C'était moins luxueux que dans les appartements du dessus, mais ce n'en était que plus agréable. Les enfants ne venaient pas constamment me tirailler et me tarabuster comme là-haut. Puis j'avais un coussin spécial, et je me chauffais à un bon poêle, la plus belle invention de notre siècle, tu peux m'en croire. Je me glissais dessous et l'on ne me voyait plus. Tiens ! j'en rêve encore.
- Est-ce donc quelque chose de si beau qu'un poêle ? reprit le Bonhomme de neige après un instant de réflexion.
- Non, non, tout au contraire ! C'est tout noir, avec un long cou et un cercle en cuivre. Il mange du bois au point que le feu lui en sort par la bouche. Il faut se mettre au-dessus ou au-dessous, ou à côté, et alors, rien de plus agréable. Du reste, regarde par la fenêtre, tu l'apercevras.
Le Bonhomme de neige regarda et aperçut en effet un objet noir, reluisant, avec un cercle en cuivre, et par-dessous lequel le feu brillait. Cette vue fit sur lui une impression étrange, qu'il n'avait encore jamais éprouvée, mais que tous les hommes connaissent bien.
- Pourquoi es-tu parti de chez elle ? demanda le Bonhomme de neige.
Il disait : elle, car, pour lui, un être si aimable devait être du sexe féminin.
- Comment as-tu pu quitter ce lieu de délices ?
- Il le fallait bon gré mal gré, dit le chien. On me jeta dehors et on me mit à l'attache, parce qu'un jour je mordis à la jambe le plus jeune des fils de la maison qui venait de me prendre un os. Les maîtres furent très irrités, et l'on m'envoya ici à l'attache. Tu vois, avec le temps, j'y ai perdu ma voix. J'aboie très mal.
Le chien se tut. Mais le Bonhomme de neige n'écoutait déjà plus ce qu'il lui disait. Il continuait à regarder chez la femme de ménage, où le poêle était posé.
- Tout mon être en craque d'envie, disait-il. Si je pouvais entrer ! Souhait bien innocent, tout de même ! Entrer, entrer, c'est mon voue le plus cher ; il faut que je m'appuie contre le poêle, dussé-je passer par la fenêtre !
- Tu n'entreras pas, dit le chien, et si tu entrais, c'en serait fait de toi.
- C'en est déjà fait de moi, dit le Bonhomme de neige ; l'envie me détruit.
Toute la journée il regarda par la fenêtre. Du poêle sortait une flamme douce et caressante ; un poêle seul, quand il a quelque chose à brûler, peut produire une telle lueur ; car le soleil ou la lune, ce ne serait pas la même lumière. Chaque fois qu'on ouvrait la porte, la flamme s'échappait par-dessous. La blanche poitrine du Bonhomme de neige en recevait des reflets rouges.
- Je n'y puis plus tenir ! C'est si bon lorsque la langue lui sort de la bouche !
La nuit fut longue, mais elle ne parut pas telle au Bonhomme de neige. Il était plongé dans les idées les plus riantes. Au matin, la fenêtre du cellier était couverte de givre, formant les plus jolies arabesques qu'un Bonhomme de neige pût souhaiter ; seulement, elles cachaient le poêle. La neige craquait plus que jamais ; un beau froid sec, un vrai plaisir pour un Bonhomme de neige.
Un coq chantait en regardant le froid soleil d'hiver. Au loin dans la campagne, on entendait résonner la terre gelée sous les pas des chevaux s'en allant au labour, pendant que le conducteur faisait gaiement claquer son fouet en chantant quelque ronde campagnarde que répétait après lui l'écho de la colline voisine.
Et pourtant le Bonhomme de neige n'était pas gai. Il aurait dû l'être, mais il ne l'était pas.
Aussi, quand tout concourt à réaliser nos souhaits, nous cherchons dans l'impossible et l'inattendu ce qui pourrait arriver pour troubler notre repos ; il semble que le bonheur n'est pas dans ce que l'on a la satisfaction de posséder, mais tout au contraire dans l'imprévu d'où peut souvent sortir notre malheur.
C'est pour cela que le Bonhomme de neige ne pouvait se défendre d'un ardent désir de voir le poêle, lui l'homme du froid auquel la chaleur pouvait être si désastreuse. Et ses deux gros yeux de charbon de terre restaient fixés immuablement sur le poêle qui continue à brûler sans se douter de l'attention attendrie dont il était l'objet.
- Mauvaise maladie pour un Bonhomme de neige ! pensait le chien. Ouah ! ouah ! Nous allons encore avoir un changement de temps !
Et cela arriva en effet : ce fut un dégel. Et plus le dégel grandissait, plus le Bonhomme de neige diminuait. Il ne disait rien ; il ne se plaignait pas ; c'était mauvais signe. Un matin, il tomba en morceaux, et il ne resta de lui qu'une espèce de manche à balai. Les enfants l'avaient planté en terre, et avaient construit autour leur Bonhomme de neige.
- Je comprends maintenant son envie, dit le chien. C'est ce qu'il avait dans le corps qui le tourmentait ainsi ! Ouah ouah !
Bientôt après, l'hiver disparut à son tour.
- Ouah ! ouah ! aboyait le chien ; et une petite fille chantait dans la cour :

Ohé ! voici l'hiver parti
Et voici Février fini !
Chantons : Coucou !
Chantons ! Cui... uitte !
Et toi, bon soleil, viens vite !

Personne ne pensait plus au Bonhomme de neige.


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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 21:44

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LA PETITE FILLE AUX ALLUMETTES

 



Il faisait effroyablement froid; il neigeait depuis le matin; il faisait déjà sombre; le soir approchait, le soir du dernier jour de l'année. Au milieu des rafales, par ce froid glacial, une pauvre petite fille marchait dans la rue: elle n'avait rien sur la tête, elle était pieds nus. Lorsqu'elle était sortie de chez elle le matin, elle avait eu de vieilles pantoufles beaucoup trop grandes pour elle. Aussi les perdit-elle lorsqu'elle eut à se sauver devant une file de voitures; les voitures passées, elle chercha après ses chaussures; un méchant gamin s'enfuyait emportant en riant l'une des pantoufles; l'autre avait été entièrement écrasée.

Voilà la malheureuse enfant n'ayant plus rien pour abriter ses pauvres petits petons. Dans son vieux tablier, elle portait des allumettes: elle en tenait à la main un paquet. Mais, ce jour, la veille du nouvel an, tout le monde était affairé; par cet affreux temps, personne ne s'arrêtait pour considérer l'air suppliant de la petite qui faisait pitié. La journée finissait, et elle n'avait pas encore vendu un seul paquet d'allumettes. Tremblante de froid et de faim, elle se traînait de rue en rue.

Des flocons de neige couvraient sa longue chevelure blonde. De toutes les fenêtres brillaient des lumières: de presque toutes les maisons sortait une délicieuse odeur, celle de l'oie, qu'on rôtissait pour le festin du soir: c'était la Saint-Sylvestre. Cela, oui, cela lui faisait arrêter ses pas errants.

Enfin, après avoir une dernière fois offert en vain son paquet d'allumettes, l'enfant aperçoit une encoignure entre deux maisons, dont l'une dépassait un peu l'autre. Harassée, elle s'y assied et s'y blottit, tirant à elle ses petits pieds: mais elle grelotte et frissonne encore plus qu'avant et cependant elle n'ose rentrer chez elle. Elle n'y rapporterait pas la plus petite monnaie, et son père la battrait.
L'enfant avait ses petites menottes toutes transies. «Si je prenais une allumette, se dit-elle, une seule pour réchauffer mes doigts? » C'est ce qu'elle fit. Quelle flamme merveilleuse c'était! Il sembla tout à coup à la petite fille qu'elle se trouvait devant un grand poêle en fonte, décoré d'ornements en cuivre. La petite allait étendre ses pieds pour les réchauffer, lorsque la petite flamme s'éteignit brusquement: le poêle disparut, et l'enfant restait là, tenant en main un petit morceau de bois à moitié brûlé.

Elle frotta une seconde allumette: la lueur se projetait sur la muraille qui devint transparente. Derrière, la table était mise: elle était couverte d'une belle nappe blanche, sur laquelle brillait une superbe vaisselle de porcelaine. Au milieu, s'étalait une magnifique oie rôtie, entourée de compote de pommes: et voilà que la bête se met en mouvement et, avec un couteau et une fourchette fixés dans sa poitrine, vient se présenter devant la pauvre petite. Et puis plus rien: la flamme s'éteint.

L'enfant prend une troisième allumette, et elle se voit transportée près d'un arbre de Noël, splendide. Sur ses branches vertes, brillaient mille bougies de couleurs: de tous côtés, pendait une foule de merveilles. La petite étendit la main pour saisir la moins belle: l'allumette s'éteint. L'arbre semble monter vers le ciel et ses bougies deviennent des étoiles: il y en a une qui se détache et qui redescend vers la terre, laissant une trainée de feu.
«Voilà quelqu'un qui va mourir » se dit la petite. Sa vieille grand-mère, le seul être qui l'avait aimée et chérie, et qui était morte il n'y avait pas longtemps, lui avait dit que lorsqu'on voit une étoile qui file, d'un autre côté une âme monte vers le paradis. Elle frotta encore une allumette: une grande clarté se répandit et, devant l'enfant, se tenait la vieille grand-mère.

- Grand-mère, s'écria la petite, grand-mère, emmène-moi. Oh! tu vas me quitter quand l'allumette sera éteinte: tu t'évanouiras comme le poêle si chaud, le superbe rôti d'oie, le splendide arbre de Noël. Reste, je te prie, ou emporte-moi.

Et l'enfant alluma une nouvelle allumette, et puis une autre, et enfin tout le paquet, pour voir la bonne grand-mère le plus longtemps possible. La grand-mère prit la petite dans ses bras et elle la porta bien haut, en un lieu où il n'y avait plus ni de froid, ni de faim, ni de chagrin: c'était devant le trône de Dieu.
Le lendemain matin, cependant, les passants trouvèrent dans l'encoignure le corps de la petite ; ses joues étaient rouges, elle semblait sourire ; elle était morte de froid, pendant la nuit qui avait apporté à tant d'autres des joies et des plaisirs. Elle tenait dans sa petite main, toute raidie, les restes brûlés d'un paquet d'allumettes.

- Quelle sottise ! dit un sans-coeur. Comment a-t-elle pu croire que cela la réchaufferait ? D'autres versèrent des larmes sur l'enfant; c'est qu'ils ne savaient pas toutes les belles choses qu'elle avait vues pendant la nuit du nouvel an, c'est qu'ils ignoraient que, si elle avait bien souffert, elle goûtait maintenant dans les bras de sa grand-mère la plus douce félicité.

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 06:19

le chat botté

                                                                           

  

 

Un meunier ne laissa pour tous biens à trois enfants qu'il avait, que son moulin, son âne et son chat. Les partages furent bientôt faits, ni le notaire, ni le procureur n'y furent point appelés. Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine. L'aîné eut le moulin, le second eut l'âne, et le plus jeune n'eut que le chat. Ce dernier ne pouvait se consoler d'avoir un si pauvre lot :
-"Mes frères, disait-il, pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble; quant à moi, lorsque j'aurai mangé mon chat, et que je me serai fait un manchon de sa peau, il faudra que je meure de faim."

Le chat qui entendait ce discours, mais qui n'en fit pas semblant, lui dit d'un air posé et sérieux :
-"Ne vous affligez point, mon maître, vous n'avez qu'à me donner un sac, et me faire faire une paire de bottes pour aller dans les broussailles, et vous verrez que vous n'êtes pas si mal partagé que vous croyez."

Quoique le maître du chat n'y croyait guère, il lui avait vu faire tant de tours de souplesse, pour prendre des rats et des souris, comme quand il se pendait par les pieds, ou qu'il se cachait dans la farine pour faire le mort, qu'il ne désespéra pas d'en être secouru dans sa misère.

Lorsque le chat eut ce qu'il avait demandé, il se botta bravement et, mettant son sac à son cou, il en prit les cordons avec ses deux pattes de devant, et s'en alla dans une garenne où il y avait grand nombre de lapins. Il mit du son et des lasserons dans son sac, et s'étendant comme s'il eût été mort, il attendit que quelque jeune lapin peu instruit encore des ruses de ce monde, vint se fourrer dans son sac pour manger ce qu'il y avait mis. A peine fut-il couché, qu'il eut satisfaction; un jeune étourdi de lapin entra dans son sac, et le maître chat tirant aussitôt les cordons le prit et le tua sans miséricorde.

 

Tout fier de sa proie, il s'en alla chez le roi et demanda à lui parler. On le fit monter à l'appartement de sa majesté où, étant entré il fit une grande révérence au roi, et lui dit :
-"Voilà, sire, un lapin de garenne que monsieur le Marquis de Carabas (c'était le nom qu'il lui prit en gré de donner à son maître), m'a chargé de vous présenter de sa part."
-" Dis à ton maître, répondit le roi, que je le remercie, et qu'il me fait plaisir."

Une autre fois, il alla se cacher dans du blé, tenant toujours son sac ouvert; et lorsque deux perdrix y furent entrées, il tira les cordons, et les prit toutes deux. Il alla ensuite les présenter au roi, comme il avait fait avec le lapin de garenne. Le roi reçut encore avec plaisir les deux perdrix, et lui fit donner à boire. Le chat continua ainsi pendant deux ou trois mois à porter de temps en temps au roi du gibier de la chasse de son maître.

Un jour qu'il sut que le roi devait aller à la promenade sur le bord de la rivière avec sa fille, la plus belle princesse du monde, il dit à son maître :
-"Si vous voulez suivre mon conseil, votre fortune est faite; vous n'avez qu'à vous baigner dans la rivière à l'endroit que je vous montrerai, et ensuite me laisser faire." Le Marquis de Carabas fit ce que son chat lui conseillait, sans savoir à quoi cela serait bon. Pendant qu'il se baignait, le roi vint à passer, et le chat se mit à crier de toutes ses forces :
-"Au secours, au secours, voilà Monsieur le Marquis de Carabas qui se noie !"

A ce cri, le roi mit la tête à la portière, et, reconnaissant le chat qui lui avait apporté tant de fois du gibier, il ordonna à ses gardes qu'on allât vite au secours de Monsieur le Marquis de Carabas. Pendant qu'on retirait le pauvre marquis de la rivière, le chat s'approcha du carrosse, et dit au roi que dans le temps que son maître se baignait, il était venu des voleurs qui avaient emporté ses habits, quoiqu'il eût crié au voleur de toute ses forces; le drôle les avait cachés sous une grosse pierre.

Le roi ordonna aussitôt aux officiers de sa garde-robe d'aller chercher un de ses plus beaux habits pour monsieur le Marquis de Carabas. Le roi lui fit mille caresses, et comme les beaux habits qu'on venait de lui donner relevaient sa bonne mine (car il était beau, et bien fait de sa personne), la fille du roi le trouva fort à son gré, et le Marquis de Carabas ne lui eut pas jeté deux ou trois regards fort respectueux, et un peu tendres, qu'elle en devint amoureuse à la folie.

Le roi voulut qu'il montât dans son carrosse, et qu'il fût de la promenade. Le chat ravi de voir que son dessein commençait à réussir, prit les devants, et ayant rencontré des paysans qui fauchaient un pré, il leur dit :
-"Bonnes gens qui fauchez, si vous ne dites au roi que le pré que vous fauchez appartient à Monsieur le Marquis de Carabas, vous serez tous hachés menu comme chair à pâté."

Le roi ne manqua pas à demander aux faucheurs à qui était ce pré qu'ils fauchaient.
-"C'est à Monsieur le Marquis de Carabas", dirent-ils tous ensemble, car la menace du chat leur avait fait peur.
-"Vous avez là un bel héritage, dit le roi au Marquis de Carabas.
-" Vous voyez, sire, répondit le marquis, c'est un pré qui ne manque point de rapporter abondamment toutes les années."

Le maître chat, qui allait toujours devant, rencontra des moissonneurs, et leur dit :
-"Bonnes gens qui moissonnez, si vous ne dites que tous ce blé appartient à Monsieur le Marquis de Carabas, vous serez tous hachés menu comme chair à pâté."

Le roi, qui passa un moment après, voulut savoir à qui appartenaient tout ce blé qu'il voyait.
-"C'est à monsieur le Marquis de Carabas", répondirent les moissonneurs, et le roi s'en réjouit encore avec le marquis.

Le chat, qui allait devant le carrosse, disait toujours la même chose à tous ceux qu'il rencontrait; et le roi était étonné des grands biens de monsieur le Marquis de Carabas. Le maître chat arriva enfin dans un beau château dont le maître était un ogre, le plus riche qu'on ait jamais vu, car toutes les terres par où le roi avait passé étaient sous la dépendance de ce château. Le chat, qui eut soin de s'informer qui était cet ogre, et ce qu'il savait faire, demanda à lui parler, disant qu'il n'avait pas voulu passer si près de son château, sans avoir l'honneur de lui faire la révérence. L'ogre le reçut aussi civilement que le peut un ogre, et le fit reposer.
-"On m'a assuré, dit le chat, que vous aviez le don de vous changer en toute sorte d'animaux, que vous pouviez, par exemple, vous transformer en lion, en éléphant ? -" Cela est vrai, répondit l'ogre brusquement, et pour vous le montrer, vous allez me voir devenir lion."

Le chat fut si effrayé de voir un lion devant lui, qu'il gagna aussitôt les gouttières, non sans peine et sans péril, car ses bottes ne valaient rien pour marcher sur les tuiles. Quelques temps après le chat, ayant vu que l'ogre avait quitté sa première forme, descendit, et avoua qu'il avait eu bien peur.
-"On m'a assuré encore, dit le chat, mais je ne saurais le croire, que vous aviez aussi le pouvoir de prendre la forme des plus petits animaux, par exemple, de vous changer en un rat, en une souris; je vous avoue que je tiens cela tout à fait impossible.
-" Impossible ? reprit l'ogre, vous allez voir", et aussitôt il se changea en une souris qui se mit à courir sur le plancher. Le chat ne l'eut pas plus tôt aperçue qu'il se jeta dessus et la mangea.

Cependant le roi, qui vit en passant le beau château de l'ogre, voulut y entrer. Le chat, qui entendit le bruit du carrosse qui passait sur le pont-levis, courut au-devant, et dit au roi : "Votre majesté soit la bienvenue dans le château de Monsieur le Marquis de Carabas.
-" Comment Monsieur le Marquis, s'écria le roi, ce château est encore à vous ! Il n'y a rien de plus beau que cette cour et que tous ces bâtiments qui l'environnent : voyons-en l'intérieur, s'il vous plaît." Le marquis donna la main à la jeune princesse, et suivant le roi qui montait le premier, ils entrèrent dans une grande salle où ils trouvèrent une magnifique collation que l'ogre avait fait préparer pour ses amis qui devaient venir le voir ce même jour, mais qui n'avaient pas osé entrer, sachant que le roi y était. Le roi, charmé des bonnes qualités de monsieur le Marquis de Carabas, de même que sa fille qui en était folle, et voyant les grands biens qu'il possédait, lui dit, après avoir bu cinq ou six coupes :
-"Il ne tiendra qu'à vous, Monsieur le Marquis, que vous ne soyez mon gendre."

Le marquis, faisant de grandes révérences, accepta l'honneur que lui faisait le roi; et le même jour épousa la princesse. Le chat devint grand seigneur, et ne courut plus après les souris que pour se divertir.

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 05:54

Rendlesham Forest UFO trail

 

 

incident de rendelsham

 

 

L'incident de Rendelsham se déroula dans le sud de l'Angleterre les nuits du 26 et 28 décembre 1980. Un détachement de militaires américains observa dans les alentours de la base de Bentwaters différents phénomènes inexpliqués.

Chronologie des événements

* Le 26 décembre 1980, vers 1 h du matin, un soldat de la base aérienne américaine de Bentwaters qui faisait une ronde de service aperçut une lumière rouge particulièrement puissante qui semblait venir de la forêt de Rendelsham longeant le camp.

Pensant à un crash d'avion, le soldat contacta la tour de contrôle de la base qui lui répondit qu'aucun vol n'était en cours. Les autorités de la base dépêchèrent immédiatement deux autres hommes pour tirer cette affaire au clair. Dès qu'ils pénétrèrent dans la forêt, les trois soldats remarquèrent le bruit étrangement fort des cris d'animaux, comme si tous les animaux de la forêt avaient été pris de panique.
S'approchant de la source lumineuse, les trois témoins finirent par déboucher dans une clairière au centre de laquelle se trouvait une forte lumière blanc/jaune surmontée d'une lumière rouge intermittente et dont la base projetait une puissante lumière bleue. S'approchant jusqu'à six ou huit mètres du phénomène, les militaires purent découvrir qu'il s'agissait d'un objet métallique de forme pyramidale, de trois mètres de base et deux mètres de haut qui semblait posé là, sur une espèce de trépied.
Les trois témoins firent le tour de l'objet pour trouver une éventuelle trappe ou ouverture mais n'en virent aucune. L'un des soldats essaya de monter sur l'objet, mais ce dernier s'éleva d'environ un mètre, renversant le soldat, et partit à l'horizontale vers la forêt avec une étrange trajectoire en zigzag.
Les trois témoins essayèrent de rattraper le phénomène, mais avant qu'ils puissent l'atteindre, l'objet décolla verticalement et disparut quasi instantanément de leur vue.

Une fois le jour levé, une patrouille découvrit trois traces dans le sol à l'endroit où était apparu l'étrange objet. Des moulages des traces et des prélèvements de sol furent réalisés. Des mesures décelèrent une radioactivité significative au milieu des trois traces.

* Le 28 décembre 1980, vers 3 h, le chef de la police militaire de la base (prévenue par une patrouille de garde) appela le colonel Charles Halt, qui dirigeait la base au moment des faits, pour le prévenir que « l'OVNI était de retour ».

 

Bien décidé à prouver l'origine rationnelle du phénomène, le colonel Halt décida de prendre personnellement le commandement du détachement qui devait inspecter la zone de l'apparition.
Le colonel rejoint rapidement une douzaine d'hommes qui l'attendaient déjà à la lisière de la forêt. Le détachement s'aperçut rapidement que leurs lampes à gaz refusaient de s'allumer et que de nombreux parasites brouillaient les communications radio (l'opérateur radio dut même installer un relais à la lisière de la forêt pour pouvoir rester en contact avec la base).
Le détachement retrouva rapidement la clairière où était apparu le premier phénomène ; un soldat équipé d'un compteur Geiger confirma les relevés de radioactivité du 26 décembre.
Tout d'un coup, les hommes aperçurent un objet en forme d'ellipse, extrêmement lumineux, de couleur rouge mais avec un centre plus sombre, qui flottait à quatre mètres environ du sol au milieu des arbres en direction de l'est. Immédiatement, les hommes partirent en direction de l'objet qui semblait s'éloigner d'eux.
Ils débouchèrent rapidement sur une clôture de barbelés qui marquait la séparation avec le champ d'un fermier local. L'OVNI continua sa trajectoire jusqu'au milieu du champ, le colonel Halt le décrivit comme « fait d'acier en fusion ». Les hommes remarquèrent également les nombreux cris d'animaux affolés qui venaient de la ferme située non loin de là. Tout d'un coup, dans un bruit ressemblant à celui d'un flash au sodium,L'OVENI  se sépara en cinq objets blancs lumineux qui s'envolèrent vers le ciel.
Longeant la propriété du fermier pour avoir un meilleur angle de vue, les hommes purent continuer à observer trois de ces formes lumineuses qui évoluaient dans le ciel en suivant des trajectoires anguleuses et en produisant par intermittence des lueurs rouges, vertes et bleues.
Le colonel Halt contacta immédiatement la défense aérienne qui confirma par deux fois n'avoir aucun écho radar dans la zone. Soudain, venant du sud, un quatrième objet lumineux apparut et se dirigea vers les hommes, puis s'arrêta à une trentaine de mètres d'eux.
Un mince rayon lumineux d'une quinzaine de centimètres de diamètre, fut projeté de l'OVNI jusqu'aux pieds des militaires. Après quelques secondes, le rayon s'arrêta, l'OVNI s'éleva à la verticale et disparut de la vue des hommes de l'escadron. Les hommes continuèrent d'observer le ballet anguleux des trois premiers phénomènes pendant une heure puis le colonel Halt donna l'ordre de rentrer à la base. Les films-photo parurent voilés et ne purent être exploités. Le colonel Halt déposa un mémo sur cette observation auprès du ministère de la défense britannique le 13 janvier 1981.

Thèse officielle

* L'US Army n'engagea aucune enquête sur cette affaire et répondit aux différents interlocuteurs que l'armée américaine avait cessé d'enquêter sur le phénomène OVNI depuis la clôture du  projet blue book en 1969.

* Certains experts avancèrent la théorie que le colonel Halt et ses hommes avaient simplement vu des jeux de lumières dus au faisceau du phare d'Orford Ness situé à quelques kilomètres.

* Aucun autre témoignage visuel ou écho radar ne vint corroborer le témoignage du colonel Halt.

Arguments ufologiques

* Les états de service du colonel Halt et la multiplicité des témoins permettent d'évacuer formellement la thèse d'un canular ou d'une affabulation.

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 05:49

LE BÛCHERON ET MERCURE


Votre goût a servi de règle à mon ouvrage.
J'ai tenté les moyens d'acquérir son suffrage.
Vous voulez qu'on évite un soin trop curieux,
Et des vains ornements l'effort ambitieux.
Je le veux comme vous ; cet effort ne peut plaire.
Un auteur gâte tout quand il veut trop bien faire.
Non qu'il faille bannir certains traits délicats :
Vous les aimez, ces traits, et je ne les hais pas.
Quant au principal but qu'Esope se propose,
J'y tombe au moins mal que je puis.
Enfin si dans ces Vers je ne plais et n'instruis,
Il ne tient pas à moi, c'est toujours quelque chose.
Comme la force est un point
Dont je ne me pique point,
Je tâche d'y tourner le vice en ridicule,
Ne pouvant l'attaquer avec des bras d'Hercule.
C'est là tout mon talent ; je ne sais s'il suffit.
Tantôt je peins en un récit
La sotte vanité jointe avec que l'envie,
Deux pivots sur qui roule aujourd'hui notre vie.
Tel est ce chétif animal
Qui voulut en grosseur au Boeuf se rendre égal.
J'oppose quelquefois, par une double image,
Le vice à la vertu, la sottise au bon sens,
Les Agneaux aux Loups ravissants,
La Mouche à la Fourmi, faisant de cet ouvrage
Une ample Comédie à cent actes divers,
Et dont la scène est l'Univers.
Hommes, Dieux, Animaux, tout y fait quelque rôle :
Jupiter comme un autre : Introduisons celui
Qui porte de sa part aux Belles la parole :
Ce n'est pas de cela qu'il s'agit aujourd'hui.

Un Bûcheron perdit son gagne-pain,
C'est sa cognée ; et la cherchant en vain,
Ce fut pitié là-dessus de l'entendre.
Il n'avait pas des outils à revendre.
Sur celui-ci roulait tout son avoir.
Ne sachant donc où mettre son espoir,
Sa face était de pleurs toute baignée.
O ma cognée ! ô ma pauvre cognée !
S'écriait-il, Jupiter, rends-la-moi ;
Je tiendrai l'être encore un coup de toi.
Sa plainte fut de l'Olympe entendue.
Mercure vient. Elle n'est pas perdue,
Lui dit ce dieu, la connaîtras-tu bien ?
Je crois l'avoir près d'ici rencontrée.
Lors une d'or à l'homme étant montrée,
Il répondit : Je n'y demande rien.
Une d'argent succède à la première,
Il la refuse. Enfin une de bois :
Voilà, dit-il, la mienne cette fois ;
Je suis content si j'ai cette dernière.
- Tu les auras, dit le Dieu, toutes trois.
Ta bonne foi sera récompensée.
- En ce cas-là je les prendrai, dit-il.
L'Histoire en est aussitôt dispersée ;
Et Boquillons de perdre leur outil,
Et de crier pour se le faire rendre.
Le Roi des Dieux ne sait auquel entendre.
Son fils Mercure aux criards vient encor,
A chacun d'eux il en montre une d'or.
Chacun eût cru passer pour une bête
De ne pas dire aussitôt : La voilà !
Mercure, au lieu de donner celle-là,
Leur en décharge un grand coup sur la tête.

Ne point mentir, être content du sien,
C'est le plus sûr : cependant on s'occupe
A dire faux pour attraper du bien :
Que sert cela ? Jupiter n'est pas dupe.

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 05:46

la fortune et le jeune enfant

Sur le bord d'un puits très profond
Dormait étendu de son long
Un Enfant alors dans ses classes.
Tout est aux Ecoliers couchette et matelas.
Un honnête homme en pareil cas
Aurait fait un saut de vingt brasses.
Près de là tout heureusement
La Fortune passa, l'éveilla doucement,
Lui disant : Mon mignon, je vous sauve la vie.
Soyez une autre fois plus sage, je vous prie.
Si vous fussiez tombé, l'on s'en fût pris à moi ;
Cependant c'était votre faute.
Je vous demande, en bonne foi,
Si cette imprudence si haute
Provient de mon caprice. Elle part à ces mots.
Pour moi, j'approuve son propos.
Il n'arrive rien dans le monde
Qu'il ne faille qu'elle en réponde.
Nous la faisons de tous Echos.
Elle est prise à garant de toutes aventures.
Est-on sot, étourdi, prend-on mal ses mesures ;
On pense en être quitte en accusant son sort :
Bref la Fortune a toujours tort.

Intégralité Fables de Jean de La Fontaine

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25 septembre 2009 5 25 /09 /septembre /2009 05:39


LA VIEILLE ET LES DIEX SERVANTES

Il était une vieille ayant deux Chambrières.
Elles filaient si bien que les soeurs filandières
Ne faisaient que brouiller au prix de celles-ci.
La Vieille n'avait point de plus pressant souci
Que de distribuer aux Servantes leur tâche.
Dès que Thétis chassait Phébus aux crins dorés,
Tourets entraient en jeu, fuseaux étaient tirés ;
Deçà, delà, vous en aurez ;
Point de cesse, point de relâche.
Dès que l'Aurore, dis-je, en son char remontait,
Un misérable Coq à point nommé chantait.
Aussitôt notre Vieille encor plus misérable
S'affublait d'un jupon crasseux et détestable,
Allumait une lampe, et courait droit au lit
Où de tout leur pouvoir, de tout leur appétit,
Dormaient les deux pauvres Servantes.
L'une entrouvrait un oeil, l'autre étendait un bras ;
Et toutes deux, très malcontentes,
Disaient entre leurs dents : Maudit Coq, tu mourras.
Comme elles l'avaient dit, la bête fut grippée.
Le réveille-matin eut la gorge coupée.
Ce meurtre n'amenda nullement leur marché.
Notre couple au contraire à peine était couché
Que la Vieille, craignant de laisser passer l'heure,
Courait comme un Lutin par toute sa demeure.
C'est ainsi que le plus souvent,
Quand on pense sortir d'une mauvaise affaire,
On s'enfonce encor plus avant :
Témoin ce Couple et son salaire.
La Vieille, au lieu du Coq, les fit tomber par là
De Charybde en Scylla.

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